La crise économique et la médiatisation de la corruption ses dernières années au Brésil ont créé une crise politique mettant en péril le système démocratique. On a vu l’émergence de la droite et aussi de mouvements conservateurs souhaitant le rétablissement d’un régime militaire suite aux différents scandales de corruptions liés au gouvernement. Ces idées conservatrices ont acquis un espace majeure de diffusion dans les médias traditionnelles, mais surtout dans les réseaux sociaux et se sont traduites en manifestations populaires d’appui au impeachment de Dilma Rousseff.

Actuellement, les réseaux sociaux permettent une diffusion plus rapide d’informations. D’une part, ils offrent aux internautes des informations personnalisé et directement adapté à leur demande. D’autre part, les utilisateurs ont un contact limité avec des informations et opinions divergentes. Selon Patrice Flichy, loin de favoriser l’établissement de l’opinion publique à travers du débat, des échanges et de la délibération, l’Internet tendrait à isoler les discours politiques, ce qui serait opposé au fondement démocratique lui-même. Dans ce sens-là, en ce que concerne le débat politique, le format de réseaux aurait un effet de former des îles ou des groupes dans lesquelles l’échange se donne entre les électeurs de même vision politique, à l’opposé de l’hypothèse que l’Internet fortifierait le débat démocratique. Dans le même sens, les réseaux sociaux permettent une plus grande diffusion d’informations contestables en ce que concerne l’authenticité des faits et la crédibilité des sources. Partant de ce constat, ce travail essai de répondre à la question de recherche suivante: Comment les réseaux sociaux peuvent influencer la perception politique des électeurs brésiliens en Belgique dans le cadre des élections de 2018?

Pour répondre à cette question, on part du fait que les mouvements conservateurs au Brésil ont profité de l’étonnement populaire face à la corruption pour diffuser un discours politique qui a conquis l’attention des électeurs. Un exemple qui démontre ce scénario est le cas de la popularisation des idées du politicien Jair Bolsonaro et du Mouvement Brésil Libre à travers des pages officielles et non-officielles sur Facebook, qui ont obtenu plusieurs admirateurs. Les réseaux sociaux ont servis à la diffusion massive de ses idées au sein de l’opinion publique brésilienne. Ce travail part de l’hypothèse que la communauté brésilienne en Belgique est plus sensible à ce phénomène, étant donné son éloignement géographique vers d’autres sources d’information disponible tel que les médias traditionnels, les partis politiques et les campagnes électorales locales. Ainsi, cette nouvelle dynamique d’information engendre des changements dans la perception de la politique auprès des citoyens brésiliens en Belgique.

L’analyse de cette thématique est basée au niveau micro car ce travail se focalise sur les brésiliens vivant en Belgique. On s’appuiera également sur des réflexions théoriques, des entretiens, des analyses de discours de principales groupes politique brésiliens sur Facebook et des questionnaires auprès des électeurs brésiliens en Belgique.

 

Bibliographie :

FLICHY, Patrice. « Internet et le débat démocratique », Réseaux 2008/4 (nº150), p.159-185.

De Carvalho Costa Natalia

Gomes David Raquel

Mavinga Niangi Tatiana