A ce stade de notre recherche, la question à laquelle nous voudrions répondre est la suivante : « Chez les jeunes de dernière année d’études secondaires, quels sont les facteurs expliquant le fait qu’ils aient une identité politique qui diffère de celle de leurs deux parents ? ».

Cette question nous semble intéressante puisqu’elle touche des individus qui ne sont pas encore intégrés totalement dans la vie politique, puisqu’ils sont dans une période proche du moment où ils vont devoir se positionner politiquement en tant qu’électeurs. Il est donc selon nous intéressant d’investiguer ce qui peut expliquer pourquoi leur identité politique diverge de celle leurs parents.

Afin de rendre cette étude la plus pertinente qu’il soit, nous pensons interroger quatre jeunes d’une même école, deux représentant des cas généraux et deux des cas déviants ; la tendance générale étant que les enfants, du fait de leur éducation, ont la même identité politique que leurs parents. Pour ce faire, nous pensons conduire une analyse comparative, au moyen d’une méthode qualitative d’entretiens par groupe de deux (d’un côté un duo dont le cas est déviant et de l’autre, un duo dont le cas suit la tendance générale).

Pour sélectionner le profil des individus que nous allons interroger, la seule variable qui nous intéresse est notre variable dépendante, c’est-à-dire précisément la différence ou la convergence d’identité politique entre les individus et leurs parents. Nous sommes conscients qu’en procédant de cette manière, nous mettons de côté nombre de variables explicatives telles que les caractéristiques socio-économiques et sociodémographiques (telles que l’âge, le genre, la religion, le lieu de résidence, le statut socio-économique, etc). Ces variables sont de toutes évidences cruciales dans la construction d’une identité politique, mais il s’agira justement, entre autre, de savoir si ces caractéristiques sont ou non en lien avec notre variable dépendante. Le but de notre travail n’est donc pas de généraliser nos résultats à l’ensemble des jeunes élèves belges (ceci ne serait de toute façon pas faisable compte tenu du temps qu’il nous est imparti pour réaliser ce travail). Toujours pour ces raisons, nous avons décidé de sélectionner nos individus dans un établissement scolaire non-confessionnel (autrement dit « laïque »).

Afin de connaitre quels sont les élèves dont l’identité politique diffère de celle de leurs parents et les élèves pour lesquels ce n’est pas le cas, nous soumettrons un questionnaire à l’ensemble des jeunes que nous approcherons. Il s’agira d’une part de questions « simples » adressées aux jeunes pour connaitre leur identité politique, telles que, par exemple, « Êtes-vous pour l’accueil des personnes migrantes ? (sachant qu’une réponse affirmative placera l’élève à gauche du spectre politique). D’autre part, il s’agira de leur demander si leurs parents répondraient de la même manière aux questions qui leur ont été posées.

Concernant les variables explicatives (indépendantes) que nous cherchons à mettre en lumière, nous formulons l’hypothèse que celles-ci peuvent concerner:

–          Une prise de position politique récente suite à la survenance des problématiques sociétales (telles que l’immigration)

–          L’influence d’un ou plusieurs proches (d’amis par exemple)

–          Le type de relation entretenue avec les parents (conflictuelle par exemple)

–          La différence de parcours scolaire entre les parents et leurs enfants (par exemple le cas où les parents n’auraient pas fini leurs études secondaires)

–          Le fait que les parents aient grandi dans un pays autre que la Belgique

–          …

Lors de notre enquête, nous pensons rencontrer des difficultés, telles que le fait de pouvoir trouver aisément des individus dont le cas est déviant, le fait de pouvoir rencontrer des élèves au sein d’une école, ou encore le fait d’arriver à motiver quatre jeunes à passer un entretien.

 

Groupe 13: Dimitri T. ; Aytan Vr. ; Sirine Y. ; Boris W.