En juin 2016, lors du référendum pour le Brexit, 73% des jeunes de 18-25 ans ont voté pour le “Remain”, soit pour que le Royaume-Uni reste membre de l’Union Européenne. Face à ce résultat, nous nous sommes rendu compte que certains britanniques venaient tout de même faire leur stage de fin de cycle d’étude à Bruxelles au sein des institutions européennes ou dans des groupes de lobbying ou Think Tank.

Nous partons donc du postulat que ces jeunes étudiants britanniques venant faire leur stage au coeur de la capitale européenne ressentent ce qu’on appelle communément une “identité européenne” ou bien un sentiment d’appartenance à l’Union Européenne, que l’on peut rapidement définir comme un un vouloir-vivre ensemble, des valeurs communes et des mêmes objectifs.

De ce fait, notre problématique sera : en quoi faire un stage à Bruxelles stimule-t-il le sentiment d’identité européenne chez les britanniques ? Pour répondre à cette question, nous réaliserons une enquête de terrain dont la durée portera sur la période du cours, soit de début février à fin avril. Concernant la délimitation spatiale, nous allons réaliser des entretiens auprès de stagiaires britanniques qui sont soit dans les institutions européennes, soit dans des lobbys, soit dans des Think Tank. En bref, nous avons un cadre d’étude relativement large pour nous permettre de trouver plusieurs profils différents travaillant en lien avec la politique européenne.

Étant réalistes, nous allons étudier notre question sur un panel de moins de 5 personnes pour pouvoir mener plusieurs entretiens tout au long de leur stage mais aussi pour facilement recouper nos informations. De plus, ce n’est pas un hasard si nous avons choisi un nombre aussi limité de stagiaires puisque nous sommes conscients qu’il est relativement difficile de trouver des stagiaires britanniques à Bruxelles, nous avons donc envisager cette possible difficulté à laquelle nous devrons faire face. Cependant, pour le moment, nous avons déjà réussi à contacter une stagiaire britannique travaillant depuis Février à la commission et qui a accepté de s’entretenir avec nous. De plus, nous disposons d’une personne ressource dans notre groupe ayant la possibilité d’en contacter d’autres, ce qui rend notre enquête réalisable. Habitant tout les quatres au coeur de la capitale européenne, des lieux de travail mais aussi des lieux de socialisation où les stagiaires/employés se retrouvent le soir, nous disposons d’une force supplémentaire permettant de mettre toutes les chances de notre côté quant à la réalisation de notre enquête.

Ce projet nous tient à cœur, tant par son intérêt collectif que scientifique puisque nous trouvons que l’identité européenne chez les jeunes britanniques à la suite du référendum pour le Brexit est un sujet qui n’a pas encore été étudié – ou alors peu étudié – dans le milieu universitaire. De fait, comprendre les raisons de ce sentiment d’identité européenne malgré la conjoncture actuelle est une étude intéressante qui pourrait alors nous éclairer sur l’avenir des jeunes britanniques une fois que le Brexit sera officialisé en 2019.