Dans le cadre de notre cours de méthode d’enquête de terrain, nous avions pour consigne de réaliser un travail de groupe portant sur la thématique de l’identité. Il ne nous a pas été difficile de choisir notre sujet. En effet, nous avons directement pensé à la Défense car depuis les attentats de Bruxelles, l’Institution est plus visible et interroge notre curiosité. De plus, le monde de la Défense nous intéresse particulièrement en tant qu’étudiants en Relation Internationale.

 

Dès le départ et tout au long de notre travail, nous sommes partis sur des préjugés au sujet du monde de la Défense. En effet, nous avions envisagé les nombreuses difficultés auxquelles nous aurions à faire face en choisissant d’étudier l’armée. Au fil de notre recherche, certains préjugés se sont confirmés mais d’autres se sont vites évaporés.

 

Premièrement, la Défense est vue comme une Institution fermée aux civils et difficile d’accès. Au départ, nous n’avions aucun contact dans l’armée belge et il nous fallait contacter le plus vite possible un responsable afin de vérifier que notre sujet était réalisable. Nous avons été surpris de la rapidité par laquelle nous avons reçu une réponse à nos mails. En effet, nous avions non seulement reçus une réponse à notre mail mais aussi rapidement un premier rendez-vous avec le Major Delhaie et le Colonel Pirson. Finalement, il n’était pas si difficile d’accéder à cette Institution.

 

Deuxièmement, il était venu l’heure de préparer notre premier entretien avec le Major et le Colonel. Nous appréhendions ce premier contact car nous pensions avoir à faire à des personnes strictes, assez fermés et rigides. Quelle ne fût pas notre surprise de rencontrer des personnes accueillantes, souriantes et prêtes à nous aider du mieux qu’elles pouvaient. En effet, notre entretien s’est passé dans la joie et la bonne humeur et nous ne nous attendions pas à recevoir une si grande aide. Non seulement, ils nous ont aidé à rediriger notre question de recherche sur une unité spécifique de l’armée mais ils nous ont offert de choisir parmi un panel de choix. Notre vision « civil » de ce qu’est l’armée a changée, nous avons compris à quel point l’armée est vaste et qu’elle n’est pas composée uniquement de combattants mais de personnes exerçant divers métiers.

 

Troisièmement, alors que nous rencontrions des difficultés tout au long de notre travail, il nous était impératif de rester en contact permanent avec le Major afin de lui poser nos nombreuses questions. Au départ, nous pensions que notre personne de contact dans l’armée n’aurait que peu de temps à nous accorder et prendrait du temps à nous répondre. Encore une fois, nous étions partis sur un préjugé. Nous pensions que notre personne de contact n’aurait pas beaucoup de disponibilité car à la Défense, les horaires sont chargés. De plus, nous avions pris du retard dans l’élaboration de notre questionnaire et n’étions pas prêts aux dates initialement prévues pour aller sur le terrain et poser nos questions aux militaires. Nous avions peur de ne pas avoir d’autres disponibilités mais finalement nous avons eu beaucoup de propositions de dates.

 

En conclusion, même si beaucoup de préjugés circulent sur le monde de la Défense, même si certains préjugés s’avèrent vrais (lecture de notre questionnaire par le Major avant sa diffusion aux militaires, demande de floutage des visages des intervenants, … ), au travers de ce travail, j’ai découvert un autre visage de l’armée plus humaine et plus ouverte.