Nous avons choisi d’étudier la corrélation entre le phénomène migratoire et la création d’une identité militante au sein des hébergeurs bruxellois du groupe Facebook de la Plateforme d’hébergement citoyen.

L’une des principales difficultés que nous avons rencontrées concerne les délimitations du sujet. Au début de nos recherches, nous avions déjà l’optique d’étudier les conséquences du phénomène migratoire. Néanmoins, il était important de définir par rapport à quel aspect nous voulions étudier ces conséquences.

En effet, les conséquences des différentes vagues migratoires qui ont bouleversé l’Europe ces derniers mois ont entraîné une nécessité d’intervention de la part de nos représentants. Des directives européennes ont alors été données, mais ce sont aux États eux-mêmes de les appliquer. Par conséquent, nous avons orienté notre étude sur la situation actuelle en Belgique et plus particulièrement à Bruxelles.

Nous avons alors constaté que beaucoup de migrants se réunissaient près du parc Maximilien et que des citoyens leur venaient en aide par plusieurs moyens et de différentes manières.

Dans un premier temps, nous avons alors voulu recentrer notre étude sur l’existence de cette solidarité. À partir de ce postulat, nous avons constaté qu’une plateforme citoyenne d’entraide existait déjà sur les réseaux sociaux et que son activité avait augmenté depuis les derniers mois. Nous avons alors choisi de nous concentrer sur les personnes qui s’engageaient auprès des migrants.

Par la suite, nous avons pu constater que ces personnes se répartissaient en fonction de l’aide qu’ils pouvaient apporter, certains sont chauffeurs, d’autres fournissent des vives et d’autres sont hébergeurs.

C’est par ailleurs cette dernière catégorie de personnes qui nous intéressent le plus et sur lesquelles notre étude se porte, au vu de l’importance de leur implication auprès des migrants et de leur activité au sein de la plateforme.

Au fur et à mesure de nos recherches et dans la préparation de nos entretiens, nous nous sommes alors questionnés sur le développement d’une certaine identité militante au sein de cette plateforme. Là encore s’est posée la question de la délimitation du sujet. Comment appréhender les personnes ? Quels « profils » nous intéresseraient le plus ? Quelle méthode utiliser ? Quelles sont les limites de notre étude ? Existe-t-il une identité individuelle ou collective ?

L’étude d’un sujet aussi important et complexe à travers les réseaux sociaux nous a permis de constater que l’engagement citoyen a évolué par rapport à ce que l’on pouvait observer il y a quelques années. Il est en effet beaucoup plus présent et actif, chacun apporte l’aide qu’il veut/peut sans avoir en contrepartie une certaine logique de groupe à suivre, comme on aurait pu le constater dans les anciens groupes d’engagement citoyen. 

Alexa Lachaume (Groupe 11)