Billet personnel – Océane Lestage – « Union Européenne : une politique de communication à revoir »
Notre enquête doit nous amener à comprendre si les institutions européennes, ici le Service Européen pour l’action extérieure, ont une influence sur le sentiment d’appartenance européen. Nous nous intéressons aux personnes françaises et italiennes (fonctionnaires, contractuels et stagiaires), afin de comprendre les origines de leur identité européenne, favorisé par le travail dans l’institution ou autres facteurs déterminants, et si cette identité se conjugue de manière complémentaire avec leur identité nationale respective.
Après un début difficile, nous avons eu la chance de nous entretenir avec la population ciblée, avec qui, nous nous sommes tous senti très à l’aise, ce qui nous a d’ailleurs permit de continuer l’échange à micro éteint.
C’est au détour d’une de ces discussions, avec une fonctionnaire italienne que nous nous sommes questionné sur « le problème de communication de l’Union Européenne », sujet intéressant, puisqu’avant d’obtenir un poste dans le SEAE, elle avait été stagiaire au service communication.
En effet, toutes personnes rencontrées au cours de cette enquête nous ont témoigné de la « bulle européenne » crée par les institutions européennes, mais aussi pour les personnes qui n’y travaillent pas mais habitent en Belgique, plus précisément à Bruxelles, « Capitale de l’Europe ».
Il est clair, que Bruxelles nous sensibilise plus à cette environnement européen, tout habitant de Bruxelles entend ou voit un nombre incalculable par semaine de chose en lien avec le mot « Europe », ne serait-ce que par les panneaux de signalisation, ce qui inclut à mon avis, un rôle important à jouer dans le sentiment d’appartenance. Mais par conséquent, qu’en est-il des personnes vivant hors Belgique ? Certes, membres de l’Union Européenne, mais pour la majorité moins sensibles à ce système et cet esprit de valeurs communes, de solidarité..
C’est ici tout l’intérêt de la discussion, avec pour conclusion qu’il y avait très certainement un problème de communication de la part de l’Union Européenne.
Même en témoignant de son travail énorme et de sa présence quasi mondiale, elle attestait que la politique de communication de l’UE ne touchaient pas assez de monde. En effet, nombreux citoyens européens se demandent si l’UE, a vraiment un rôle bénéfique pour leur pays ou non, et selon moi, c’est que ces derniers ne sont pas informés des avancées ou « petites victoires » de la politique européenne, et ne voit l’UE, que par l’intermédiaire des journaux télévisés, qui n’exposent que les cotés négatifs (restrictions budgétaires..).
Nous sommes face à un problème d’information et d’accessibilité de cette dernière. Même si il est vrai que l’UE possède des réseaux sociaux, met à disposition des brochures disponible par un réseau d’euro-guichets[1]et d’autres moyens, malheureusement cela ne touche qu’un public ciblé, qui s’intéresse au préalable à l’Union Européenne et sa politique. Contre-productivité ? Puisque l’information ne touche une nouvelle fois les personnes qui sont dans l’environnement européen au préalable ou qui s’y intéresse, de ce fait, le sentiment d’appartenance n’est pas fort ou peu développé chez de nombreuses autres personnes, qui se pensent déconnectées ou même parfois délaissées du système européen.
Au fil de cette discussion nous avons réfléchit à un moyen de justement re-connecter et informer les citoyens pour leur permettre de déclencher un sentiment d’appartenance européen et ainsi, développer progressivement un interêt et une attache. Axé sur un système de documentaires courts, explicatifs dans un jargon simple, pendant les moments de publicité (à la TV, sur youtube, sur des sites streaming etc..), non programmé mais tout en laissant la possibilité à l’auditeur de changer de chaine si il le souhaite, puisqu’il ne faut bien évidemment pas tomber dans le piège de la propagande dissimulée. Des documentaires afin d’expliquer les dernières decisions de l’Union Européenne, les projets, les choses accomplies, le fonctionnement de l’UE par exemple.
Ainsi, nous sommes arrivées à la conclusion que l’UE, avait un grand intérêt à penser ou repenser sa politique de communication, si elle souhaite contourner cette montée du nationalisme et perte d’attache européenne dont nous sommes témoins depuis quelques années.
Océane Lestage (Groupe 6)
[1]« Identité européenne et communication » , Jean-Pierre Callégari
https://journals.openedition.org/communicationorganisation/2114#tocto1n5