[GROUPE 7] BILLET COLLECTIF – Transmission de la mémoire dans les familles d’anciens coloniaux belges.

[GROUPE 7] BILLET COLLECTIF – Transmission de la mémoire dans les familles d’anciens coloniaux belges.

Noms des membres : Anais De Sa, Sara Smichet, Christine Nougli, Bélinda Hermans

Sujet : la transmission de la mémoire dans les familles d’anciens colons belges

Question de recherche : Comment l’expérience coloniale belge est-elle transmise dans les familles d’anciens colons?

Méthode(s) de collecte de données : Entretiens individuels

Méthode(s) d’analyse de données : Les méthodes d’analyse de données que nous allons utiliser sont des analyses au niveau micro pour essayer de prouver notre hypothèse de départ. Elle se situera plus au niveau qualitatif étant donné le faible nombre de nos entretiens

L’hypothèse de notre travail de recherche est la suivante : la transmission de la mémoire dans les familles n’est que partielle car elle se veut préservatrice l’équilibre familiale.

Cette hypothèse traduit la transmission familiale comme emplie de traumatismes vécus par les parents. Cette histoire même si elle est transmisse, se veut préservatrice de l’innocence de la réalité à laquelle les parents ont été exposés.  Une sous-hypothèse à la première est que la transmission indirecte/environnement extérieur pousse la transmission de la mémoire dans les familles. Que les enfants de deuxième ou de troisième génération, de par le contexte social et la libération de la parole sur certains sujets comme la colonisation, fait qu’ils reviennent vers leurs grands-parents pour en savoir plus sur ce qu’ils ont concrètement expérimenté.

Etape 1 (environ 15 minutes): Liste/ mise à jour des sources utilisées (littérature + données collectées) + les partager sur une plateforme commune

–             Altounian, J. (2005). L’intraduisible : deuil, mémoire, transmission. Paris : Dunod.

–             Branche, Raphaëlle. « 10. Les enfants, entre héritage et affiliation », , « Papa, qu’as-tu fait en Algérie ? ». Enquête sur un silence familial, sous la direction de Branche Raphaëlle. La Découverte, 2022, pp. 478-528.

–             Branche, Raphaëlle. « 9. Fragments paternels », , « Papa, qu’as-tu fait en Algérie ? ». Enquête sur un silence familial, sous la direction de Branche Raphaëlle. La Découverte, 2022, pp. 423-477.

–             Eyerman, R. (2004). The Past in the Present: Culture and the Transmission of Memory. Acta sociologica, 47(2), 159‑169.

–             Falaize, Benoît. « Histoire, mémoire, transmission », Migrations Société, vol. 138, no. 6, 2011, pp. 159-166.

Etape 2 (environ 30 minutes) : Point d’avancement (individuel/ par membre), synthèse des éléments présentés par chacun.e:

Nous avons déjà réalisé 5 entretiens sur les 6 prévus. Nous essayons de trouver une dernière personne à interviewer. Selon nos premiers retours, il pourrait s’agir d’une fille.

Christine : a réalisé 3 entretiens + retranscription de ses entretiens, a réussi à nous mettre en contact avec les associations de mémoire coloniale.

Bélinda : a réalisé 2 entretiens ; elle et Sara se sont rendues à un évènement de l’association « Mardi de mémoire du Congo » pour essayer de trouver des enquêtés et est entrée en contact avec quelques personnes.

Sara : elle et Bélinda se sont rendues à un évènement de l’association « Mardi de mémoire du Congo » pour essayer de trouver des enquêtés et est entrée en contact avec quelques personnes. Réalisera son entretien dans les jours qui viennent

Anais : a réalisé l’état de la littérature, finalisé les billets de blog 1 et 2. Elle a également réalisé le PowerPoint de présentation

Bilan des entretiens (si pertinent : nombre, durée, conclusions principales (focus sur les éléments qui permettent de répondre à la question de recherche)

Pour l’instant, 5 entretiens ont été réalisés. Les entretiens ont duré environ une quarantaine de minutes.  Le fait que ce soit une grille de questions et non un témoignage libre a participé à réduire la durée des entretiens. Un fait aussi important est le niveau de connaissance sur l’expérience réellement vécu. Les jeunes adultes du fait qu’ils font partie d’une génération plus récente, ont de facto eu moins de relations avec leurs grands-parents et ont donc moins été baignés dans cet environnement.

Nous avons senti un certain retrait voir une méfiance des enquêtés par rapport à leurs émotions et leur ressenti. Surtout par rapport aux premières générations.  La première partie de nos entretiens (rapport à la famille), permet de répondre à la question de recherche.  L’éducation aussi est essentielle dans le parcours social de l’individu. L’écart entre ce qui est raconté à la maison et ce qui est enseigné à l’école parfois ne pousse pas les générations suivantes à se questionner. Mais le plus souvent, cela pousse à s’interroger sur leur vécu familial et à questionner leurs proches.

Bilan des observations : conclusions principales ?

Globalement, nous sommes surprises de la facilité avec laquelle nous avons trouvé les personnes que nous voulions interviewer. Grâce à la présence de nombreuses associations à Bruxelles et les contacts d’une des membres de notre groupe, nous avons pu avoir un large panel de personnes (1ere à 4eme génération, active ou pas dans le monde associatif,…)

Nous pouvons également observer que cette question de la transmission de la mémoire est globalement sensible. Si les langues se sont déliées, des réserves ont pu être ressenties et exprimées.

Etape 3 (environ 1 heure): Première analyse des données collectées, mise en commun et en perspective des résultats : typologie, comparaison, convergences et points communs ou au contraire contrastes/divergences des profils et trajectoires, etc. Identification des grands axes/ dimensions (parties et sections) pour la présentation orale et le rapport final.

Nous avons décidé de travailler sur 3 axes pour ce travail : le rapport à l’éducation/l’école; le rapport à la famille ainsi que le rapport à la société

Différences :

  • Mixité dans les origines des personnes interviewer (une personne métisse belgo congolaise ; des belges,…)
  • Contraste dans les profils (différentes tranches d’âge) : nous avons pu interviewer de nombreuses personnes avec des profits différents, avec des âges variés. Cependant, nous n’avons interrogé que des hommes. Nous n’avons pas d’hypothèse concrète sur pourquoi que des hommes. Cependant notre dernier entretien devrait être une femme.
  • Différences dans les trajectoires personnelles (étudiant, anciens administrateurs belges,…)
  • En fonction de la manière et l’époque à laquelle les personnes ont reçu un enseignement sur l’Histoire coloniale, les faits ont été relatés de manière différente (les 1eres et 2eme générations ont reçu un enseignement très biaisé ou quasi absent tandis que les personnes des 3eme génération ont reçu un enseignement plus « neutre »)

Convergence :

  • Le même questionnement des jeunes générations a été présent pour chacune des personnes interrogée, à savoir la présence d’artefact africain dans la maisonnée ou des discours de certains membres de la famille,…
  • Pas de femmes interviewées, quand bien même elles restent actives dans le monde associatif, elles restent minoritaires. Grâce à Bélinda, nous avons potentiellement une dernière femme à interviewer.

Etape 4 (environ 15 minutes): Identification et répartition des tâches en vue des échéances à venir (le + précis possible)

Bélinda : retranscription des entretiens + analyse des données

Christine: retranscription des entretiens+ 1er partie: historique de la colonisation belge au congo

Anais: réalisation du powerpoint + 2ème partie: cadre théorique avec un focus sur la théorie constructiviste avec le concept de « mémoire collective » + analyse de données

 Sara: retranscription des entretiens + analyse des données + 3ème partie enjeux liée à la transmission de la mémoire (dé)coloniale lié aux revendications actuelles

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