[Billet collectif n°1 – groupe 4] L’impact de la publicité télévisuelle belge sur les stéréotypes de genre.
L’affaire Weinstein, qui a éclaté en octobre 2017, a été un scandale qui a touché les Etats-Unis mais qui ne s’est pas arrêté aux frontières hollywoodiennes. Bien au contraire, ce scandale est devenu une vague médiatique qui a touché tant l’ensemble des Etats-Unis que l’Europe, entraînant dans son sillage un mouvement sur les réseaux sociaux devenu viral, « balance ton porc ». Les langues se sont déliées mettant à nouveau un coup de projecteur sur la condition de la femme en tant que sexe «plus faible» mais aussi sur le maintien d’un système patriarcal.
Ce sujet n’est pas nouveau mais il semble, avec l’affaire Weinstein, que la lutte pour une parité des sexes ne soit pas encore terminée. C’est pourquoi, nous avons décidé de nous pencher sur cette problématique sous l’angle des stéréotypes de genre.
Nous sommes parfaitement conscients que la question des stéréotypes de genre n’est pas neuve. En effet, c’est un sujet qui a occupé et qui occupe toujours de nombreux chercheurs universitaires mais aussi des acteurs issus de la société civile, d’organisations ou même des politiques. Bien évidement, il y a eu des avancées dans ce domaine, dont la première étape, cruciale, a été la prise de conscience de l’existence de tels stéréotypes. Cependant, il semble que ce ne soit qu’une prise de conscience partielle car les stéréotypes de genre sont encore bien présents dans notre société, en témoigne l’affaire citée plus haut. Il faut aussi signaler l’importance des médias dans ce scandale. En effet, ils ont été un vecteur de propagation de celui-ci à l’échelle mondiale. C’est pourquoi, nous nous sommes posés la question de savoir : «Comment les médias audio-visuels francophones belges impactent-ils,en 2018, les stéréotypes de genre à travers la publicité ?»
Pour ce faire, nous allons d’abord réaliser un travail de fond pour définir ce que nous entendons par stéréotypes, mais surtout identifier à quoi et à qui ils se rapportent. Il faut cependant noter, que nous nous intéresserons tant aux stéréotypes liés au genre féminin que masculin. Ensuite, nous avons décidé de nous concentrer sur les publicités diffusées par 3 chaînes francophones belges: l’une privée, RTL TVI, une autre publique, LaUne, et enfin, une chaîne locale, TéléSambre. Puis, nous espérons pouvoir décrocher des interviews avec les trois responsables chargés du marché publicitaire de ces chaines pour saisir leur politique publicitaire respective. Avec ces deux types de donnés, nous avons l’intention de comparer le discours des trois télés francophones belges à ce qui est diffusé sur leur chaîne en terme de publicités. Bien évidement, la méthode décrite ci-dessous n’en est qu’à son premier stade de mise en oeuvre. Elle risque donc d’évoluer au fur et à mesure de nos recherches.
Enfin, avec ce que nous venons de décrire, nous avons bien évidement quelques appréhensions. Notre principal risque avec le travail que nous proposons ici, est de ne pas décrocher d’entretien avec les personnes cibles alors que la majorité de notre enquête reposera sur l’analyse de leur discours en comparaison avec leurs actes. Une autre difficulté sera de bien saisir ce que nous entendons par “stéréotypes” mais surtout de les identifier correctement dans les publicités que nous allons visionner. Pour terminer, l’une des difficultés majeures de ce travail sera d’articuler de manière pertinente la comparaison que nous souhaitons réaliser afin que ce travail apporte un nouvel éclairage sur le sujet.