Pour le travail à réaliser dans le cadre du cours de méthode et d’enquête de terrain, nous sommes amenés à nous intéresser à la question de l’identité. Après diverses recherches dans la littérature scientifique, notre groupe a donc décider de se pencher sur l’identité européenne et plus précisément sur l’influence du programme Erasmus dans la construction de cette dernière.

Dans le contexte qui est le nôtre, l’Europe doit faire face à une série de défis au nombre desquels la montée de l’euroscepticisme, qui se manifeste notamment au travers du Brexit, ou encore celle du nationalisme, au travers de la crise catalane. Dès lors, il convient de s’interroger sur l’influence du programme européen Erasmus dans la construction d’une identité européenne dans ce contexte particulier. De part une focalisation importante sur la thématique de l’identité, la crise catalane constitue une opportunité idéale pour analyser les problématiques qui découlent de la confrontation entre des identités multiples qui peuvent composer un individu (qu’il s’agisse de son identité régionale, nationale ou européenne).

Notre question de recherche peut donc être formulée ainsi : « Comment est-ce que le programme Erasmus influence la construction d’une identité européenne concernant les étudiants catalans ? ». Au travers de ce questionnement, plusieurs questions pourront être abordés : la crise catalane a-t-elle eu un impact sur le sentiment d’appartenance à l’Union Européenne ? Au regard de la littérature portant sur le programme Erasmus, constate-t-on une différence avec le sentiment d’appartenance des étudiants d’autres Etats européens ? Le programme Erasmus œuvre-t-il à la construction d’une identité européenne ou favorise-t-il davantage un sentiment d’appartenance à un groupe d’étudiants internationaux ? Ces diverses questions nous permettront de répondre de la manière la plus précise et pertinente à la thématique qui nous est posée.

Il nous apparait essentiel de préciser que cette question de recherche, qui peut être amenée à évoluer au cours de notre étude, vise à remplir les trois critères tels que développés dans le manuel de recherche en sciences sociales de Quivy et Van Campenhoudt (2011). Le critère relatif à la clarté est respecté dans la mesure où cette question de recherche laisse peu de place aux interprétations diverses et à l’incompréhension. Le second critère, qui n’est autre que celui de la pertinence, est lui aussi rempli dans la mesure où, même si de nombreuses études ont déjà été réalisées sur le programme Erasmus et son influence dans la construction européenne, le contexte de la crise catalane permet d’éclairer cette problématique sous un nouvel angle. Enfin, cette étude nous semble faisable du fait de l’environnement dans lequel cette dernière prendra place, c’est-à-dire le campus de l’Université Libre de Bruxelles.

Sacha Mszanecky, Kevin Lath et Mehdi Ben Khouja

– CLOSE, Caroline (2011), « Erasmus, vecteur de citoyenneté européenne ? L’expérience d’étudiants belges francophones (2002-2005) », Cahiers du Cevipol / Brussels Working Papers, vol. 3, 29 p.

– VAN CAMPENHOUDT, Luc et Raymond QUIVY (2011). Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, Dunod, 4^e éd., 272 p.