Billet collectif n°4- Bourduge Timothée,Ouazani Zineb,Toshmatova Farzona

Billet collectif n°4- Bourduge Timothée,Ouazani Zineb,Toshmatova Farzona

Dans le cadre du travail d’enquêtes de terrain que nous sommes amenés à effectuer cette année, nous avons décidé de concentrer nos recherches autour de la thématique qui traite de l’intervention de l’Otan en Afghanistan et en particulier le désengagement de l’Otan.

En effet, de nos jours, la mission de l’Otan en Afghanistan constitue l’engagement militaire le plus essentiel de l’Histoire de l’Alliance transatlantique. Malgré la présence des troupes étrangères et différentes missions de sauvetages et de sécurité mises en place, la guerre de l’Afghanistan reste un sujet radioactif dont personne ne parle.

Tout au long de nos recherches, nous avons pu constater qu’il y a un désengagement considérable de la part des forces internationales à ce sujet depuis 2014. Depuis, de nombreuses missions de sécurité ont été transférées aux forces afghanes.

Tout d’abord, nous pouvons abordé le sujet du désengagement de l’Otan sur le territoire afghan. Suite à la décision de Barack Obama de retirer les troupes américaines en Afghanistan fin 2014 dans le cadre de son mandat présidentiel, les autres dirigeants des pays membres de l’Alliance militaire ont alors suivi la stratégie et ont voté à leur tour pour le retrait progressif de leur troupes et le transfert du rôle sécuritaire aux forces afghanes, à qui de nombreuses missions de sécurité ont été confiées.

Et ensuite, nous devons également souligner que le désengagement intellectuel et médiatique qui est de plus en plus important vis-à-vis de cette problématique n’est pas négligeable. Pour citer un exemple, lors des dernières élections américaines, aucun candidat à la présidentielle n’a mentionné la guerre d’Afghanistan dans ses discours. De plus, ces dernières années les médias traditionnels n’en parlent que très peu ou pas du tout. Ce qui démontre cette volonté de « marginaliser » et de négliger qui fait que la guerre d’Afghanistan semble disparu des radars.

A partir de ces nombreux constats et après quelques recherches, nous avons décidé de poser la question principale suivante: « Comment le désengagement de  l’Otan, qui par conséquent a déclenché le retrait des troupes étrangères, a poussé les médias à se détourner des conflits en Afghanistan ? ».

Quant à la méthode d’enquête, nous avons pensé à prendre contact avec des journalistes accrédités auprès de l’Otan sur le sujet de la guerre en Afghanistan, mener des entretiens avec des spécialistes et chercheurs dans le domaine et nous allons également procéder aux enquêtes par questionnaire bien que notre méthode d’enquête principale reste celle sur le terrain. Nous pensons également contacter l’Ambassade d’Afghanistan à Bruxelles mais à ce jour nous n’avons pas pu obtenir d’entretien.

Nos hypothèses sont que ces dernières années des alliances régionales se créent. De ce fait, la Russie, le Pakistan, la Chine et le Japon ont tendance à prendre du terrain. Nous sommes donc passés d’une phase où les USA avaient les cartes maîtresses à une phase où les USA sont de plus en plus marginalisés. Ils n’ont plus vraiment la position de passer des négociations qui ont une emprise considérable sur le terrain.

De plus, logiquement les américains soutiennent le gouvernement afghan et de ce fait contribuent à sa survie tandis que du point de vue diplomatique, ce sont les russes qui interviennent en grande partie. Également, avec l’élection du président D. Trump, la direction de la politique étrangère américaine dans la région reste floue.

Le fait également que les forces armées de la communauté internationale se focalisent aujourd’hui sur le conflit syrien et le combat contre le terrorisme, véritable bras de fer diplomatique et militaire entre plusieurs puissances étatiques, détourne les médias de la situation afghane.

De ce fait, nous pensons que la régionalisation de ces conflits joue un rôle primordial actuellement.

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Enfin, l’objectif de ce travail est d’analyser le rôle de l’Otan en tant qu’acteur principal mais aussi celui des acteurs médiatiques et intellectuels. De plus, analyser également le rôle fondamental de la communauté internationale sur la situation géopolitique du proche et du Moyen-Orient, qui règlent des enjeux qui vont au-delà de la situation régionale est à ne pas négliger. Et les sous-questions auxquelles nous allons tenter de répondre sont: « Pourquoi ce désengagement auprès des acteurs médiatiques et intellectuels? », « L’émergence des nouveaux acteurs régionaux: causes et conséquences pour l’Otan? ».

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