Cette année, pour le cours de Méthode d’enquête de terrain, nous tentons de répondre à la question suivante : « La post-vérité : Comment joue-t-elle un rôle ou non dans la couverture de la crise CETA/Wallonie par les médias traditionnels francophones ? ». Pour mener notre enquête, nous allons réaliser deux focus groups pour ensuite les comparer; l’un ayant lieu auprès de professionnels de la presse et l’autre auprès des lecteurs. J’aimerais me concentrer plus en profondeur sur ce qu’est un focus group et la façon de l’organiser et de l’animer.
Le focus group est une méthode qualitative qui permet d’envisager différentes opinions sur un même sujet à travers les interactions de plusieurs personnes. Il s’agit d’un entretien oral et groupé durant lequel des personnes concernées par un même sujet ayant chacune leur propre  background répondent aux questions de l’animateur et interagissent entre elles. Le but est d’essayer de recueillir les différentes perceptions, cela est comparable à une approche sociologique.

Nous sommes trois étudiantes (Blandine, Charlotte et moi) à organiser  les deux focus groups, nous nous sommes, donc, réparti les tâches. Chacune a fait en sorte de trouver l’adresse électronique de plusieurs journalistes travaillant pour différents journaux. Pour ma part, j’ai créé une liste de journalistes ayant rédigé des articles sur le thème du « CETA ». Une fois cette liste terminée, j’ai contacté la rédaction des journaux qui m’intéressaient afin de me procurer les adresses emails des journalistes. Après l’obtention des adresses, j’ai contacté les journalistes en leur proposant différentes dates afin de trouver celle qui correspondrait au plus grand nombre.

Le jour du focus group approche à grands pas, il faut se répartir le travail. Nous préparons une quinzaine de questions à poser. Nous décidons que nous serons deux animatrices (Charlotte et moi) et que la troisième étudiante (Blandine)  s’occupera de prendre des notes sur le comportement et divers détails des personnes interviewées. La question du lieu de l’interview reste en suspens, nous nous rendons donc chez la secrétaire afin de réserver un local sur le campus du Solbosch et cette dernière nous signale qu’il faut envoyer un message électronique à l’adresse suivante : auditoires@admin.ulb.ac.be. Nous envoyons un email, complétons un document et le local P4.1.10 est réservé.

Il nous faut maintenant répondre à certaines questions : Qui s’occupe de prendre un dictaphone ? Filmerons-nous la scène ?  Comment rendre l’interview (qui se déroule en début de soirée et dure 1h30) plus agréable ? Que faire pour mettre à l’aise les personnes interviewées ?

Nous nous contenterons d’enregistrer les candidats sans les filmer et Blandine s’occupe de prendre le dictaphone. Charlotte et moi faisons quelques courses afin d’acheter des boissons et de quoi grignoter pour rendre le tout plus convivial.

Le jour du premier focus group avec les journalistes arrive enfin : nous discutions et posons les questions tout en laissant place à l’improvisation. En effet, cette méthode nous permet de rebondir sur les propos des interviewés sans oublier nos questions initiales. Malgré quelques désistements de  dernière minute, ce premier entretien se passe très bien !

Layla Fadili