Elaboration d’un questionnaire : un travail difficile et périlleux…, Billet individuel R.Courtot
Dans le cadre de notre recherche qui concerne l’identité nationale des français en Belgique, mon rôle a été d’approfondir la méthode de terrain utilisée : le questionnaire sociologique, notre principal outil pour répondre à notre problématique. Notre question de recherche étant la suivante : « comment, en 2018, les lycéens français à Uccle perçoivent-ils leur identité nationale et leur intégration en Belgique », nous avons voulu cerner les représentations que les jeunes se font d’eux-mêmes et de leur pays d’accueil. Ainsi, il nous a paru évident que l’élaboration d’un questionnaire serait la meilleure méthode d’enquête pour confirmer ou infirmer l’hypothèse selon laquelle le lieu de socialisation aurait un impact sur l’identité des personnes. A première vue, la désignation de notre outil de recherche a été simple à identifier, pour autant la création de celui-ci a été plus compliqué que ce que nous croyions. En effet, nous nous sommes rendu compte que pour sa réalisation, il était nécessaire de connaître avec précision notre objet d’étude, la population étudiée, ainsi que les informations que nous souhaitions analyser dans notre étude. De ce fait, la lecture de divers articles universitaires nous a été d’une grande aide afin de définir avec rigueur les notions d’« intégration » et d’«identité ». En outre, ces lectures nous ont permis de choisir les critères et informations que nous devions prendre en compte dans la production de notre questionnaire. Grâce à celui-ci, nous avons voulu comparer le sentiment d’appartenance national français de lycéens issus d’un lycée français en Belgique et d’étudiants issus d’un établissement scolaire belge. C’est pourquoi nous avons décidé de séparer notre questionnaire en trois parties distinctes : l’identité personnelle, les liens sociaux et les stéréotypes. En définissant l’identification comme « un processus par lequel aussi bien l’identité personnelle que les liens sociaux sont construits » (LAZZERI, Christian (dir.) ; NOUR, Soraya (dir.). Reconnaissance, identité et intégration sociale. Nouvelle édition en ligne : http://books.openedition.org/pupo/711), nous avons trouvé intéressant d’intégrer dans notre étude par exemple, des questions qui concernent les activées pratiquées par les étudiants français en présence de belges ou encore des questions sur les stéréotypes attribués aux français et aux belges.
D’autre part, je tenais à préciser mon investissement dans l’élaboration de ce questionnaire puisque j’ai aidé mes camarades à sa création, dans la mesure où j’ai dû faire un travail du même type dans d’autres cours de sociologie. J’ai ainsi pu les guider dans cette démarche en leur donnant des conseils et mon point de vue sur la mise en page de certaines questions. D’autre part, grâce à la lecture du texte de Soutrenon, Emmanuel. (« Le « questionnaire ethnographique » Réflexions sur une pratique de terrain », Genèses, vol. no 60, no. 3, 2005, pp. 121-137.), j’ai vraiment pris conscience des différents problèmes possibles engendrés par ce type de méthode d’enquête par échantillonnage : problème de représentativité de l’échantillon et problème de significativité ou de vraisemblance des observations quantitatives faites dans l’échantillon.
Rosita Courtot
Groupe 9