Billet individuel : « réflexion sur le choix de la méthode d’enquête : l’entretien et le questionnaire », Caroline Ganna

Billet individuel : « réflexion sur le choix de la méthode d’enquête : l’entretien et le questionnaire », Caroline Ganna

Notre groupe s’intéresse à la formation d’une identité collective au sein des hébergeurs bruxellois qui font partie de groupe Facebook « hébergement plateforme citoyenne ». Depuis le début de ce travail, nous avons eu beaucoup de discussions quant à la méthode appropriée pour répondre à notre question de recherche. Nos avis étaient divisés entre la méthode par questionnaire et la méthode par entretien.

Les autres membres du groupe étaient plutôt favorables à l’élaboration d’un questionnaire. Cette méthode leur semblait la plus appropriée, car elle permet d’atteindre des résultats généralisables. En effet, un questionnaire administré à 500 personnes permet d’identifier plus précisément des tendances et des régularités au sein de la population étudiée. Cependant, je n’étais pas en accord avec ce choix. Dès le début du travail, il m’apparaissait évident que la méthode par entretiens était la meilleure manière de recueillir nos données.

Tout d’abord, nous nous intéressons à un mouvement social, c’est-à-dire un groupe de personnes et de militants. La compréhension des individus qui composent ce mouvement est donc primordiale. Les entretiens, contrairement aux questionnaires, permettent de comprendre les valeurs, le ressenti, les motivations et le trajet individuel de chaque militant. Ces informations sont plus subjectives et varient en fonction de la personne interrogée. Les entretiens et les discussions en face à face permettent une vision plus approfondie de ses traits individuels. En outre, lors d’un entretien, un véritable lien de confiance se crée entre l’enquêteur et l’enquêté. Ce lien me semble essentiel pour aborder des sujets sensibles et personnels tels que le parcours individuel de la personne, ses sentiments et son identité.

De plus, les entretiens permettent de déceler des attitudes, la gestuelle, le malaise de l’enquêté, son temps de réponse, son engouement pour certaines questions, etc. Tous ces traits de la communication non verbale ne sont pas étudiés et pris en compte dans la méthode d’enquête par questionnaire. Selon moi, pour comprendre un sujet aussi sensible et subjectif que l’identité, nous devons voir et échanger directement avec les militants.

Enfin, les entretiens ont également certaines faiblesses qui doivent être prises en compte dès le début du travail. En effet, cette méthode nécessite plus de travail et plus de temps. Il n’est pas toujours facile de convaincre les personnes de nous accorder un entretien. Ces personnes sont souvent occupées et n’ont pas de raison à nous accorder du temps. C’est une des difficultés majeures que nous avons rencontrées durant notre recherche.

À un moment plus avancé dans la recherche, au vu des théories choisies et des traits plus spécifiques que nous voulions mettre en avant, notre choix s’est tourné vers la méthode par entretien. Cette méthode nous a semblé, à tous, la plus appropriée pour récolter nos informations et pour répondre à notre question de recherche.

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