A la rencontre du militantisme féministe

 

Dans ce billet individuel, j’avais envie de revenir sur mon rapport au sujet, à ce qu’il m’évoquait, en quoi il m’inspirait et pourquoi cette question m’a fortement intéressée.

En Bachelier, j’ai suivi un cours de « Relations interculturelles et migrations » et un chapitre concernait les mouvements féministes et l’intersectionnalité. L’intersectionnalité est un terme créé par Kimberlé Crenshaw en 1991 qui désigne la situation des personnes subissant simultanément plusieurs formes de discrimination dans une société, notamment les femmes qui subissent à la fois des discriminations sexistes et racistes. C’est à partir de ce moment là que je me suis intéressée aux mouvements féministes qui dénonçaient ces oppressions systémiques. J’ai par exemple assisté à ma première conférence sur le sujet grâce à mon cours de l’Islam en Europe contemporaine. Parmi les intervenantes, il y a eu la participation de l’association AWSA (Arab Women’s Solidarity Association-Belgium) qui milite pour les droits des femmes originaires du monde arabe en Belgique et qui justement dénonce les discriminations que ces femmes subissent. J’ai aussi écouté le précieux podcast de La Poudre qui a interviewé Sarah Zouak, créatrice de l’association Lallab qui est une association féministe et antiraciste dont le but est de porter la voix des femmes musulmanes en France. Ce podcast m’a beaucoup touché et m’a permis de comprendre beaucoup d’éléments qui gravitent autour de ces combats. J’ai continué à m’informer sur ce sujet et j’ai suivi de près les conférences ou ateliers donnés autour de ce thème à l’ULB. J’ai continué à suivre le travail de ces militantes au quotidien.

C’est alors que l’occasion s’est présentée de travailler cette question pour ce cours de méthode étant donné que c’est un sujet qui touche en plein le thème de l’identité. Le côté « travail de terrain » me plait énormément. En effet, chaque militante rencontrée m’a beaucoup appris, à chaque fin d’interview, je ressors un peu plus déconstruite et consciente des oppressions que ces militantes combattent. Leurs profils diverses permettent de réellement s’émerger dans la problématique et d’en apprendre plus sur les différents parcours de ces femmes, comment elles arrivent à faire bouger petit à petit les choses. Etant donné que je dois adopter une posture de chercheuse lors des interviews, c’est en effet un peu compliqué de partager mes idées avec ces militantes mais en travaillant sur cette question, je me rends compte que le militantisme féministe compte de plus en plus pour moi. Permettre à chaque femme de trouver sa place dans la société, porter les voix militantes, défendre les droits des femmes me paraît primordial. Je me suis d’ailleurs rendue compte grâce à cette recherche que beaucoup de travail se fait autour du féminisme, de nombreuses militantes y consacrent du temps et s’investissent dans des projets par conviction et par volonté de faire changer les choses.

J’espère qu’avec notre petite recherche et notre échantillon, nous arriverons déjà un peu à apporter quelques informations et conclusions qui permettront de mieux comprendre ces luttes croisées. J’espère aussi avoir l’opportunité de continuer à travailler sur ces sujets lors d’autres occasions.