Pour rappel, notre travail porte sur le féminisme arabe (laïque et musulman) en Belgique ; avec pour question de recherche « L’identité des femmes féministes arabes est-elle le fruit d’un combat multiple mené au sein de la société belge ? ». Les hypothèses découlant de notre état de l’art sont ; « En Belgique, le féminisme des femmes arabes est créateur d’une identité hybride combinant un combat anti-raciste et antisexiste » et « La manière dont ces combats sont menés par les féministes arabes laïques est différente de celle menée par les féministes arabes de confession religieuse menant donc à une identité hybride différente ».

La méthode que nous avons utilisée afin de tester nos hypothèses fut les entretiens semi-directifs. C’est sur ce point précis de notre recherche que porte ce billet individuel.

Considérant donc notre question de recherche, il nous semblait plus approprié et logique d’utiliser cette méthode de collecte de données. Celle-ci étant celle qui nous permettait de pouvoir cibler les points importants permettant d’affirmer et/ou infirmer nos hypothèses et aussi de directement obtenir le point de vue, une vision spécifique de ces deux féminismes (de la bouche même de la population étudiée), nous donnant également la possibilité d’aller en profondeur sur certains points que nous estimions essentiels et en même temps, mettre en place une certaine structure (dans le chef d’un Canvas de question de base) permettant une analyse des résultats plus simple. Nous avons ainsi donc rédigé un Canvas de questions assez flexible nous apportant ainsi structure et possibilité d’adaptation de nos questions aux différences existantes entre les différentes interviewées.

Garder un équilibre entre structure et liberté de parole fut, selon moi, parfois un peu difficile à déterminée. Nous avions cette volonté de laisser parler la personne interviewée mais en même temps éviter des digressions trop importantes par rapport aux questions car cela rendrait l’analyse des différentes interviews plus complexes.

Cet équilibre est selon moi une difficulté de cette méthode que, je pense nous avons assez bien géré.

Bien que cette méthode nous ait semblée être la plus appropriée, considérant notre sujet, question et hypothèses, ainsi que le temps qui nous était impartit pour réaliser notre recherche, certains points précis auraient peut-être mérité un approfondissement plus important qu’il nous aurait été possible d’obtenir en choisissant une autre méthode d’entretien, telle que par exemple un entretien non directif.

Au début de notre recherche, nous voulions, si possible, combiner les entretiens avec des observations de réunions, activités, ateliers, etc. organisées au sein d’associations féministes. Cela n’a malheureusement pas été possible dû au manque de temps dont nous disposions. Cela aurait pu apporter des informations supplémentaires car nous aurions eu la possibilité d’assister, sur le terrain directement, à l’organisation des différents combats menés par ces féministes.

Pour terminer, malgré quelques imprévus, bien surmontés, faire ce travail de recherche m’a permis d’aborder et comprendre (autant que possible en si peu de temps) un féminisme différent de celui dont on parle constamment et que je ne connaissais pas du tout, ainsi que de me faire réfléchir sur certaines réalités que vivent ces femmes féministes arabes laïques ou musulmanes.