[Billet individuel, Groupe 10, Nicolas Margraff : Les différences de culture féministes et leur impact sur les revendications de ces associations]

[Billet individuel, Groupe 10, Nicolas Margraff : Les différences de culture féministes et leur impact sur les revendications de ces associations]

 

Dans ce billet individuel, j’ai choisi de me concentrer sur un aspect plutôt pratique de notre enquête de terrain à savoir, la coopération autour d’un objectif commun. Cette dimension qui a trait à tous travail de groupe doit à mon sens êtremise en évidence tant elle a une importance capitale, aussi bien dans l’avancement d’un projet que dans la production des résultats qui y sont associés. Je vais donc vous expliquerici comment nous avons tenté de favoriser une dynamique collaborative au sein de notre groupe ainsi que les difficultés que nous avons rencontrées dans cette entreprise.
S’il m’était demandé de décrire en un seul mot la clé du succès d’un tel processus, j’écrirais « dialogue » sans hésiter une seconde. C’est en effet au terme de longues discussions que nous avons pu, ensemble,donner du sens à notre enquête en fixant des lignes directrices claires et en composant avec certains constats qui n’allaient pas forcement toujours dans le sens de nos attentes. Le fait de dialoguer avec les autres peut être perçu comme quelque chosed’assez anodin compte tenu de la place centrale de la communication dans nos sociétés contemporaines.
Néanmoins, établir un dialogueest quelque chose qui s’apprend. Un certain nombre de conditions doivent être remplies afin de pouvoir au mieux capitaliser le temps qui y est consacré. Tout d’abord,Il est nécessaire de donner à chacun une place égale dans les débats afin de favoriser la multiplicité des points de vue et permettre à ces derniers de se confronter de manière constructive.Cela ne suppose pas forcement une structure horizontale permanente. En effet, la présence d’un médiateur assure une certaine rigueur aux débats et permet de garantir que chacun soit écouté. Afin d’éviter qu’un étudiant n’adopte une position dominante dans les discussions, nous avons opté pour un système en rotation. Ainsi, chacune de nos réunions était d’abord ponctuée par la désignation d’un médiateur chargé d’arbitrer les débats et d’un secrétaire de rédactionchargé de retranscrire les échanges. Nous pensons avoir ainsi permis de créer une dynamique favorable à la prise de parole équilibrée de chacun et à la conciliation.
Il est important de souligner que le dialogue ne peut être maintenu de manière saine qu’à condition que chacun fasse preuve d’un minimum de diplomatie. Il n’est pas rare que des oppositions cristallisent les débats et freinent l’avancement d’un projet. Nous avons été fréquemment confrontés à ce genre de situations problématiques et nous avons pu les désamorcer sans grandes difficultés en faisant preuve de tact et en évitant de dévaloriser les positions des membres du groupe avec lesquels nous étions en désaccord. Chacun a été encouragé à adopter une posture auto-réflexiveavant de se prononcer sur les avantages et inconvénients de telle ou telledécision.
Le principal obstacle que nous ayons rencontré dans le cadre de notre collaboration a été celui d’organiser les réunions en fonction des disponibilités de chacun. Il a en effet fallu prendre en compte les horaires respectifs des différents membres du groupe pour beaucoup déjà inséré dans la vie professionnelle. Le fait de s’accommoder avec les obligations de chacun a été pour nous un apprentissage mais aussi un frein à notre progression car nous y avons consacré beaucoup de temps.
En conclusion, ce projet nous aura permis de réaliser que collaborer est quelque chose qui s’apprend. Un travail de groupe digne de ce nomrequiert une synergie entre les acteurs qui ne peut être réalisée qu’en mettant en œuvre un certain nombre de conditions indispensables à une conciliation sereine.Cela ne peut décemment se résumer à la somme de parties individuelles mise bout à bout. Il est crucial de s’écouter les uns les autres afin de pouvoir tirer profit de nos différences. A ce prix seulement nous pouvons véritablement parler de travail d’équipe.

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