Groupe 12: Billet Personnel (Jeunesse et Identification Partisane – COMAC) – M. De Bom Van Driessche

Groupe 12: Billet Personnel (Jeunesse et Identification Partisane – COMAC) – M. De Bom Van Driessche

Réflexion personnelle sur le sujet de l’enquête.

“Comment les jeunes citoyens membres du COMAC à l’ULB s’identifient-ils au PTB aujourd’hui ?”

 

Etant étudiante en Relations Internationales, le cours de « méthodes d’enquête de terrain » était l’occasion de se pencher sur un sujet différent. Il me semblait donc opportun de se recentrer sur le paysage politique belge, que l’on a parfois tendance à mettre de côté lorsqu’on étudie la politique internationale. Ce billet se veut réflexif par rapport au sujet général de notre enquête, c’est-à-dire la politique d’extrême gauche en Belgique, et plus particulièrement l’engagement politique et l’identification partisane des jeunes du COMAC, le mouvement de jeunesse affilié au PTB.

 

Tout d’abord, à quelques mois des élections communales, et un an avant les élections fédérales, il est indispensable de comprendre les enjeux de notre pays et quels sont les principaux acteurs de la scène politique belge. Suite aux changements survenus au sein du PTB (nouvelle communication politique par exemple[1]), et à l’augmentation fulgurante de son score électoral, il m’a semblé légitime de nous pencher sur l’extrême gauche en Belgique.

Suite aux élections fédérales de 2014, le PTB a envoyé deux députés à la Chambre des Représentants, pour la première fois depuis plus de 30 ans.[2] Le même genre d’observation peut être faite pour le COMAC. En effet, entre 2007 et 2013, le COMAC en Belgique est passé de 242 à 715 membres. Dans cette même période, le COMAC ULB plus précisément a vu son effectif augmenter de 67 à 178 membres.[3] Cette nouvelle participation parlementaire et ces chiffres sont intriguant, et traduisent une adhérence grandissante aux idées d’extrême gauche.

 

Ensuite, nous sommes dans une ère durant laquelle de plus en plus de personnes se désintéressent de la politique, et surtout les jeunes. Se pencher sur le COMAC, ses membres et son fonctionnement est alors très intéressant pour comprendre ce que font ces jeunes, qui eux sont, politiquement engagés. COMAC ULB particulièrement, est très actif sur le campus: en moins d’une semaine, trois évènements ont été organisés (sensibilisation pour la Palestine et une projection de film, auxquels nous avons participé; ainsi qu’une marche sur le refinancement des études). Etant moi-même étudiante, je trouve cela très instructif de s’intéresser aux jeunes qui sont fortement politisés, et qui chaque jour, militent pour leurs idées. Qu’on soit d’accord ou non avec ce qu’ils revendiquent, les membres du COMAC font un travail incroyable, et permettent une sensibilisation au monde politique auprès de nombreux jeunes et moins jeunes, un travail sans doute nécessaire à l’heure actuelle.

 

Au jour où ce billet est écrit, nous avons commencé nos entretiens avec les membres du COMAC. Il sera alors intéressant d’approfondir comment eux se situent  et s’identifient individuellement, ou en groupe, par rapport au PTB, et à la société plus globale. Alors que je m’attendais (naïvement) à rencontrer des jeunes complètement embrigadés dans leurs idées, ceux que nous avons rencontré jusqu’à présent sont, fortement politisés, mais ouverts à la discussion, critiques et réflexifs par rapport au monde qui nous entoure.

 

Rendez-vous dans quelques semaines pour les résultats de l’enquête…

 

 

[1] Pascal Delwit, PTB. Nouvelle Gauche, vieille recette, 2014, Liège: Editions Luc Pire.

[2] PTB, « Prestation de serment: ‘deux députés PTB pour briser l’unanimité néolibérale dans toutes les langues’ », en ligne: https://ptb.be/articles/prestation-de-serment-deux-deputes-ptb-pour-briser-l-unanimite-neoliberale-dans-toutes-les (consulté le 22 avril 2018).

[3] Pascal Delwit, PTB. Nouvelle Gauche, vieille recette, 2014, Liège: Editions Luc Pire,  p. 295.

 

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