Billet individuel B. T. Groupe 12

Billet individuel B. T. Groupe 12

De l’identité comme sujet de recherche.

Le thème du cours de cette année étant l’identité, notre groupe a choisi de traiter l’identité partisane, avec comme sujet : « Jeunesse et identité partisane : comment les jeunes membres du COMAC à l’ULB s’identifient-ils au PTB ? ». L’identification partisane est un sujet qui m’intéresse particulièrement, peut-être parce que, née au siècle dernier, j’ai pu constater au fil du temps un manque d’intérêt grandissant, de la part de la jeunesse en particulier, pour l’engagement politique. « Les temps changent » comme le disait le poète du XXème siècle Robert Allen Zimmerman, mais pas forcément comme il l’avait prévu. Un des thèmes que j’avais proposé au départ était d’ailleurs l’identification gauche-droite : il avait suscité peu d’enthousiasme, n’étant selon moi pas très parlant pour les « Millennials ». Ainsi sommes-nous tombés d’accord pour étudier le Parti des Travailleurs de Belgique, parti de gauche radicale, et son identité. Ce sujet s’imposait comme évident pour étudier l’identité politique. Cependant, au vu de l’ampleur de la tâche par rapport à nos hypothèses, nous avons décidé de changer notre population-cible en passant des membres du PTB aux membres du COMAC, et d’axer plus spécifiquement notre recherche chez les jeunes. Les raisons en furent essentiellement pratiques : l’accès aux étudiants du COMAC se révélait beaucoup plus facile que pour les membres du PTB, ce qui nous permettait de pouvoir produire un travail suffisamment représentatif pour être analysé, étant donné que la limite de temps reste le principal défi de l’exercice proposé. Je dois cependant bien avouer que j’avais quelques craintes par rapport à ce changement : les étudiants allient-ils jouer le jeu ?  Force est de constater que je me suis trompée : j’ai été surprise de la franchise des étudiants et de la diversité des profils au sein même du COMAC et de leur volonté d’exprimer leurs représentations du monde. Les entretiens menés sont extrêmement intéressants pour notre recherche et m’ont vraiment convaincue de la pertinence de notre sujet. Je pense même que qu’il y gagne en intérêt, étant donné que c’est souvent pendant l’adolescence et chez les jeunes adultes que se forme une identité politique[1].

Pour le reste je crois que la collaboration entre les membres du groupe fonctionne bien : nous nous sommes réparti les rôles de manière plutôt horizontale, en fonction de la disponibilité, des compétences et des préférences de chacun. Les derniers entretiens se finissant demain, il ne nous restera plus qu’à analyser les résultats, ce qui reste selon moi le principal défi à venir, mais aussi l’activité la plus intéressante et l’aboutissement véritable de notre recherche. L’articulation dans la cadre théorique en constituera, selon moi, l’aspect le plus difficile. Des contraintes logistiques émailleront notre parcours, comme la retranscription des entretiens, que sans avoir commencée, je pressens déjà laborieuse. Ceci étant dit, toutes ces difficultés font partie des joies de la vie de l’étudiant-chercheur, et il me tarde déjà d’arriver au travail fini, même si, depuis le début de l’exercice, le temps est une contrainte plutôt que notre allié.

 

[1] E.H. Erikson, “Identity, youth and crisis”, W.W. Norton, Inc., New York (1968)

 

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