[Groupe 8] Billet individuel de Yitian Qian – Questionnaire ou entretien : telle est la question

[Groupe 8] Billet individuel de Yitian Qian – Questionnaire ou entretien : telle est la question

La question de recherche de notre groupe s’agit de trouver un lien entre hiérarchisation des identités et participation politique transnationale des belgo-turc bruxellois.Actuellement, notre enquête, toujours dans la phase de la collection des données, est un peu tardé, principalement à cause du changement de notre méthode, du questionnaire à l’entretien. Entre-temps, j’ai eu des réflexions sur ces deux méthodes, que je vous partage à travers ce billet individuel.

Etant convaincus qu’il est plus « représentatif », on a opté pour le questionnaire dès qu’on a défini notre sujet. En suite, on a rédigé un questionnaire en posant les questions concernant les identités et la participation aux scrutins depuis 2012 en Belgique et en Turquie. Pour être sûr avant de le distribuer, on l’a prétesté parmi une dizaine de belgo-turc. Le résultat est plus inquiétant que prévu : quasiment tous les participant ont coché tous les scrutins, tandis qu’ils nous ont dit qu’ils ne souviennent plus, ils avaient pas l’âge pour voter, ils s’en fichent mais comme c’est obligatoire… Tout cela nous fait réaliser que nos questions sont trop superficielles en ignorant les arrière-pensées, les raisons derrière la participation ou non.

Cet évènement marquant dans notre enquête nous a poussé finalement vers la méthode d’entretien. En même temps, il m’a guidé vers les réflexions suivantes :

Premièrement, sur la « représentativité ». Certes, les données collectées par les entretiens ne sont pas du tout représentatives, mais celles de notre questionnaire non plus. Pendant notre entretien exploratoire avec Mr. Marco Ognibene, il nous a montré l’outil pour calculer la taille d’échantillon dans la population belgo-turque à Bruxelles. Le cours de statistique m’a appris aussi que pour limiter la marge d’erreur, il faut augmenter la taille d’échantillon. Cependant, pour cette enquête-ci, c’est tout à fait irréaliste d’être représentative dû à la limite de temps, de budget et de taille d’équipe.

Deuxièmement, notre prétest a bien montré qu’en face d’un questionnaire, les gens peuvent facilement bâcler, voire parfois mentir en considérant les facteurs légaux ou sociaux. À mon avis, le questionnaire marche mieux quand les questions sont plus objectives et moins sensibles que les nôtres. Pour nous, ce phénomène est un peu trop remarquable et incontrôlable.

Troisièmement, à cause de la caractéristique des questions fermées, nous avons rater les pistes qui nous permettront à développer et approfondir notre recherche. Par exemple, pourquoi un belgo-turque qui a grandi en Belgique se voit toujours un turc ou un musulman ? Pourquoi un belgo-turc n’a pas voté en Turquie tandis qu’il s’intéresse beaucoup à la politique turque ? … Ce sont des questions qu’on ne sait répondre que par les entretiens. Maintenant en menant les entretiens avec les belgo-turc de différentes catégories, on espère obtenir plus d’information des points de vue plus large.

En tout cas, quelques soient les méthodes, je pense que le plus important dans la phase de collection des données, c’est d’avoir le flair pour identifier un problème à creuser, une information implicite ou un phénomène potentiel.

Yitian Qian

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