[Groupe 9] Billet collectif n°1 – Etudiants à mobilité réduite à l’ULB, problèmes rencontrés et solutions proposées.
Dans le cadre du cours de méthode d’enquête de terrain, nous allons nous pencher sur les inégalités et plus particulièrement sur la situation des étudiants à mobilité réduite au sein de l’Université Libre de Bruxelles. Nous partirons ainsi de la question suivante : « Quelles sont les difficultés auxquelles sont confrontés les étudiants à mobilité réduite dans leur vie d’étudiant universitaire à l’ULB? Quelles sont les mesures mises en place afin de les aider?».
Il serait intéressant de réaliser une enquête de terrain pour se rendre compte des obstacles persistants auxquels est confrontée une minorité d’étudiants à l’ULB. Les étudiants ayant un handicap peuvent rencontrer des obstacles qui peuvent être d’ordre social, concerner les infrastructures du campus (l’accès aux auditoires, aux bibliothèques, cantines, etc), les transports, la mise à disposition de logement adaptés ou encore le format/l’organisation des cours.
Par ailleurs, il est aussi pertinent d’avoir un aperçu des aménagements et solutions proposés par différents services pour aider les étudiants à mobilité réduite à avoir accès aux mêmes infrastructures et possibilités que les étudiants n’ayant pas de difficulté motrice. Par exemple, au niveau de la Fédération Wallonie Bruxelles, on peut souligné l’adoption d’un décret relatif à l’enseignement supérieur inclusif en décembre 2013. Ce décret ayant permis la création d’un cadre contraignant et harmonisé, applicable à toutes les institutions.
Si ce sujet a, au départ, été choisi car il touche particulièrement une personne de notre groupe, il s’avère, après notre entretien exploratoire, qu’une enquête transversale à propos de cette problématique pourrait intéresser différents services entre lesquels la communication fait parfois défaut. En effet, la gestion de l’accès des étudiants à mobilité réduite n’est pas centralisé mais dépend de plusieurs acteurs.
Afin de répondre à notre question, nous avons décidé de mener des entretiens semi-directifs. Il s’agit donc d’une méthode qualitative qui, nous l’espérons, va nous permettre d’obtenir les points de vue des différents acteurs. Après un premier contact avec l’ASBL CEFES, qui s’occupe d’accompagner les étudiants à besoin spécifiques, nous avons pris conscience que les acteurs impliqués sont plus nombreux que ce qu’on aurait pu imaginer puisqu’il s’avère que de nombreux services au sein de l’ULB ont une facette dédiée aux personnes en situation de handicap. Ainsi, il est possible d’étendre le champ de l’enquête aux services logements, aux services d’accompagnement mais aussi aux différentes facultés qui disposent d’un référent. Sans oublier les étudiants concernés eux-mêmes. Il nous faut maintenant rédiger notre guide d’entretien qui nous servira tout au long de la prochaine étape.
L’approche théorique choisie dans le cadre de ce travail sera le constructivisme. Cette approche, apparue dans les années 70, met l’accent sur les acteurs, les individus et s’intéresse aux phénomènes sociaux. Pour le constructivisme, la réalité sociale, les phénomènes sociaux sont construits, créés. Cela nous semble pertinent dans le sens où, aujourd’hui, on ne parle plus de personne handicapée mais de personne en situation de handicap, la situation créant le handicap. Cette approche serait donc intéressante à mobiliser afin de comprendre comment les inégalités touchant les étudiants à mobilités réduites de l’ULB se construisent sur le campus.