[Billet individuel, Groupe 10, Sylvie Hua : Les différences de culture féministe et leur impact sur les revendications de ces associations]
Ce qui a été ressenti comme difficulté lors de l’élaboration du travail était de bien délimiter le sujet et de faire le tri d’information en faisant l’état de l’art, c’est-à-dire, de retenir uniquement l’essentiel de ce qui est bien pertinent pour notre sujet.
Au début, nous avons prévu de faire une étude comparative de cas sur les spécificités du féminisme musulman, du féminisme « occidental » et de l’afro-féminisme. Dès lors, nous avons choisi de supprimer l’afro-féminisme car cela devenait plus complexe par rapport au travail demandé. En effet, nous nous focalisons sur le clivage idéologique qui sépare le féminisme musulman du féminisme « occidental », sur le fait que le féminisme musulman s’attache à la religion pour progresser et il reproche au féminisme « occidental » d’être trop ethnocentrique.
Tandis que le féminisme occidental reproche au féminisme musulman d’être trop traditionnel et considère que la religion est un frein au progrès de la femme, ce qui est notre problématique. De plus, nous faisons une recherche sur leurs positions vis-à-vis des cas d’harcèlements sexuels apparus récemment dans la presse afin de tester notre problématique.
Une grosse difficulté ressentie lors de cet état de l’art est de choisir et cadrer les faits d’harcèlements sexuels représentatifs et pertinents pour pouvoir construire le questionnaire à questions ouvertes pour les entretiens et pour que ça réponde à notre problématique. Il faut bien réfléchir à ne pas vexer les associations de féministes musulmanes ou/et occidentales lors de la composition du questionnaire.
Se retrouver à gérer et à organiser des entretiens s’avère beaucoup plus difficile que ce qui était imaginé. Effectivement, les bonnes paroles à utiliser afin d’entrer directement en contact avec les personnes concernées sont indispensables pour qu’elles acceptent de nous aider dans l’élaboration de ce travail. La démotivation du groupe se fait ressentir, où il est difficile de se coordonner et de s’organiser avec tous les membres du groupe à chaque étape du travail.
Chacun ayant un emploi du temps et des priorités différentes à gérer, cela freine parfois l’avancement du travail. Le fait qu’on n’ait pas choisi notre groupe, nous invite à nous adapter avec des personnalités différentes que nous n’avons pas choisies de fréquenter, ce qui nous demande de la flexibilité dans notre comportement.
Ce qui m’a également marqué lors de l’enquête est lors des entretiens, il y a des personnes qui dévient facilement sur d’autres sujets. Et ça revient à nous, enquêteurs, de ramener la personne sur le sujet répondant au questionnaire. Nous sommes supposés avoir le contrôle sur nos entretiens car la manière dont les entretiens se passent bien ou mal, dépend de l’ambiance que nous y mettons. Il faut mettre les personnes suffisamment à l’aise pour qu’elle puisse nous faire part de son point de vue personnel.
De plus, j’ai aussi remarqué que notre terrain pourrait s’écrouler à n’importe quel moment si on n’est pas assez méticuleux dans la communication. Ou bien tout simplement, parfois c’est aussi que la chance ne nous accompagne pas. L’art de communiquer est la qualité principale qui m’a fort marquée dans le cadre de cette enquête.