Billet individuel Clément Tilly Groupe 12
Dans le cadre de notre enquête de terrain, nous avons décidé d’étudier l’identification partisane chez les jeunes et nous nous sommes intéressés en particulier au Parti du Travail de Belgique (PTB) et plus précisément à l’organisation des jeunes du PTB, le COMAC. Initialement, notre volonté était d’étudier l’identité du parti et tenter de discerner un éventuel changement dans cette identité qui aurait pu expliquer les récents succès tonitruants du parti. L’entreprise s’est finalement révélée trop ambitieuse en si peu de temps et nous avons donc dû songer à une nouvelle manière d’aborder le thème du PTB qui nous plaisait particulièrement.
La difficulté principale fût donc de trouver un angle à travers lequel étudier le parti qui soit à la fois intéressant pour nous, pertinent par rapport au thème et faisable avec les moyens et le temps qui étaient nôtres. Etant donné que nous nous fixions sur l’identité du PTB, la nécessité d’interviewer des cadres du parti et par conséquent des professionnels de la communication se profilait. Or, il était à craindre que de telles interviews ne donnent pas les résultats escomptés étant donné le peu d’expérience de chacun des membres du groupe dans les enquêtes de terrain et la préparation à communiquer et à subir ce genre d’entretiens de la part de ces « professionnels de la politique ». De même, l’accès aux membres encartés du parti s’est révélé plus compliqué que prévu, car l’aval de dirigeants du parti était nécessaire et les membres pas forcément enthousiaste à l’idée de participer à une étude académique, qui plus est potentiellement polémique car visant à montrer une double identité politique chez le PTB: l’une restée fidèle aux idéaux marxiste et maoïste propre au PTB depuis sa fondation, et l’autre plus modérée et ouverte afin de répondre aux attentes d’un parti moderne au 21ème siècle.
C’est pourquoi notre choix s’est porté sur la jeunesse du parti, le COMAC et l’identification partisane de ses jeunes à l’organisation mère et à son identité. Le milieu jeune donc accessible, ainsi que l’existence d’une branche du COMAC au sein même de l’ULB nous rassura quant à la faisabilité. Restait à élaborer une question de recherche ainsi qu’une problématique. La principale difficulté était ici de délimiter précisément ce que l’on cherchait à savoir, se concentrer sur un objectif sans s’étendre trop. Cependant, trouver des individus prêts à donner une heure de leur temps pour une étude académique n’est pas si simple et il nous fallut quelques semaines avant d’obtenir les premiers rendez-vous qui arrivaient au compte-goutte.
De même, le choix de la méthode d’enquête n’a pas été évident. L’idée était au début de réaliser un questionnaire à distribuer aux membres de l’organisation. Mais la taille minimum de l’échantillon nécessaire pour que les réponses puissent être interprétables ajoutée aux difficultés relatées un peu plus haut nous fîmes renoncer.