Dans le cadre de notre étude traitant de l’identité européenne chez les étudiants britanniques venus faire un stage à Bruxelles, nous avons décidé d’utiliser la méthode des entretiens.

Premiers « faux » pas. Venant d’une formation en communication et ayant déjà eu des entretiens à mener, il s’agissait d’une chose qui ne m’était pas vraiment inconnue. Cependant, déjà en amont, je voyais le décalage entre les critères propres que mon passé définissait et celles que j’étais en train d’acquérir de ma formation présente. Pour illustrer mon propos, je prendrai en exemple le premier contact et la réalisation des questions. Ce travail à mener au préalable de l’entrevue à souligner le premier décalage entre le domaine de la communication, du journalisme et celui d’un travail à mener en sciences politiques.

Ipséité[1] et entretiens. Une fois le travail en amont dépassé, le tour des entretiens est arrivé. Comme dit précédemment, plusieurs fois j’ai été amené à réaliser des entretiens, cependant dans des domaines qui se référaient plutôt au sport, à la culture ou à la politique avec une approche plutôt journalistique. Là se trouve alors la confrontation entre ce qui me définissait, me défini (à savoir mon passé) et ce qui est en train de me définir et me définira par la suite (à savoir ma formation actuelle). Cette étape marquante a fait surgir une sorte de dilemme dans mon travail. Dois-je rester dans ma zone de confort en tant que communiquant ou dois-je opérer un changement qui serait davantage en adéquation avec ma formation actuelle ? Évidemment, il était clair qu’en gardant uniquement ma casquette de communicant, les entretiens réalisés n’auraient pas pu exploiter toute la richesse des informations données par l’interviewé. Après plusieurs réflexions, les questions que je me posais ont trouvées réponses.

Mosaïque. Pourquoi prendre la décision d’abandonner l’une des deux parties qui forment ce que je suis ? Sur la route menant à la réalisation de mon premier entretien, j’ai pris le soin d’assembler ma propre mosaïque, fruit d’un mélange entre mes expériences passées et mes expériences présentes. Il était donc impératif de mener une introspection sur moi, mes forces et faiblesses avec pour objectif de retenir le meilleur de mes expériences passées. D’un côté, l’important pour ce travail était de sélectionner seulement quelques compétences sur la forme du communicant à savoir le contact, la communication verbale et non verbale. De l’autre, il fallait utiliser les lunettes du politologue permettant d’analyser, corriger et soulever les informations pertinentes en lien avec mon sujet.

Un fait marquant m’ayant permis de mener un travail à la fois intellectuel et personnel, qui, j’en suis sur, sera bénéfique pour le reste de ma formation, notamment dans la réalisation de mon mémoire.

 

[1] Du latin  » ipso « , désigne l’ensemble des paramètres spécifiques à une personne, une chose ou une notion. Désigne ainsi une personne, une chose ou une notion en soi, exclusivement, selon ses références propres