Groupe 5 – Billet personnel – Gauthier Moinet

Groupe 5 – Billet personnel – Gauthier Moinet

Notre sujet de recherche porte sur les représentations des étudiants, qui se sont mobilisés, en faveur ou à l’encontre du projet de partenariat entre l’Université Libre de Bruxelles et l’entreprise privée Mc Kinsey.

Un projet de partenariat aux origines d’une crise étudiantes au sein de l’ULB, entre les années 2016 et 2017. La principale méthode de récolte de donnée que nous avons choisi d’utiliser est l’entretien directif. C’est autour du choix de cette méthode, et mes premières impressions après l’utilisation de celle-ci, que j’ai souhaité réfléchir dans ce billet personnel.

Pour mener à bien nos entretiens, nous avons préparé une série de question, en suivant rigoureusement les méthodes de construction d’un questionnaire, à l’aide notamment de la littérature. Nous avons donc été vigilant lors de la formulation de ces questions, à ce qu’elles soient pertinentes, neutres, et à ce qu’il y ai un minimum d’interprétation possible par l’interviewé.

Nous avons également prêté attention à l’environnement de l’interview, afin que l’interrogé soit le plus à l’aise possible, et que son discours reflète au mieux ses pensées.

Durant l’interview, nous faisons attention au rapport entre nous et le questionné, afin qu’il n’y ai pas de préjugés, d’émotions ou de jugements visibles de notre part, qui pourrait influencer les réponses, en mettant par exemple, mal à l’aise l’interviewé.

 

Ce que je remarque, c’est que notre méthode d’entretien directif n’est pas forcément la plus appropriée. Nous avons, je pense, fait deux erreurs : celle d’avoir amené des questions complètement rédigées, et celle d’avoir préparé un ordre pour ces mêmes questions.

Or le premier interrogé par exemple, s’est exprimé librement, puis a mené sa réflexion de la sorte qu’il répondait, sans le savoir, à certaines de nos questions. Son discours était très fluide, et nous n’avons pu réellement diriger l’entretien.

Cela nous a mis dans une situation, non pas difficile, car le dialogue était aisé, mais de mal-préparation. Nous ne savions plus trop quel ordre suivre.

Je pense que cette situation est amenée à se reproduire. Nous nous adressons à des représentants de cercles politisés, engagés, au sujet d’une mobilisation. Peut-être aurions-nous dû nous attendre à une certaine passion dans les discours. Il faut donc que notre méthode évolue.

Pour cela, j’ai d’abord pensé qu’il serait plus pertinent de ne pas préparer de question, mais d’essayer plutôt de construire un entretien spontané et libre. Cependant, si aucun discours ne s’oriente de la même façon, cela risque de nous poser problème lors de l’analyse des données et de leur comparaison. De plus, cela nécessite une attention toute particulière pour ne pas amener l’interviewé à se répéter.

La meilleure approche à adopter pour mener à bien nos entretiens, serait de fonctionner par mots-clés. Il s’agirait de dresser au préalable une liste de mots-clés, à cocher au fur et à mesure que l’entretien avance. L’idée étant, bien sûr, que chaque mot-clé apparaisse dans le discours de la personne interrogée.

De la sorte, si nous nous apercevons qu’un point précis n’a pas été abordé, nous pouvons formuler une question claire, et ainsi, obtenir des discours traitant des mêmes thèmes.

Cette méthode nous offre plusieurs avantages : par exemple, une flexibilité plus grande lors de l’entretien. Mais aussi, un dialogue fluide, sans que l’interviewé soit gêné dans la construction de sa réponse.

Pour notre groupe, adopter cette façon de procéder demande une plus grande préparation aux interviews. En effet, après avoir réfléchi, et choisi les mots-clés, chaque membre du groupe devra maîtriser toute sorte de question possible autour de chaque mot-clé, afin de pouvoir rebondir au mieux, ou aborder de façon cohérente les différents points établis.

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