Les réseaux sociaux ont prouvé leur importance une première fois outre-manche, lors de la campagne de Barack Obama en 2008. La capacité des réseaux sociaux à toucher un plus grand électorat à l’instar des jeunes électeurs via un contact direct, les a rendus  incontournables pour la classe politique. Twitter, Facebook, Youtube et même Snapchat apportent de nouvelles possibilité pour les politiques de stimuler l’engagement citoyen que ce soit en participant à un événement, en signant une pétition ou même pour récolter des dons.

La campagne qui se déroule actuellement en France pour les présidentielles n’échappe pas à cette nouvelle donne. En matière de gestion des réseaux sociaux, le parlementaire Jean Luc Mélenchon et l’ancien ministre de l’Economie, de l’industrie et du Numérique Emmanuel Macron  apparaissent comme les pionniers de cette ‘‘nouvelle manière de faire campagne’’ ; se détachant de l’utilisation institutionnelle de leurs grands adversaires qui se contentent de partager leurs passages dans des émissions télévisées.

 

Emmanuel Macron illustre parfaitement ce phénomène avec une forte mobilisation sur les réseaux sociaux notamment avec son mouvement « En marche » qui connait un réel essor. Il est l’un des candidats le plus suivi avec 1,14 millions de réactions sur la toile. Cela permet à lui et son parti de mettre en place une mobilisation citoyenne autogérée rassemblant des sympathisants qui construisent le matériel de sa campagne numérique : des sites internet et des pages Facebook thématisés et des podcasts sur les propositions politiques du mouvement en Marche.

Notre enquête qui s’intéresse à l’influence qu’exerce les réseaux sociaux sur l’organisation des campagnes électorales se centrera sur la course vers la présidence de Macron. En interrogeant les jeunes organisateurs qui gèrent ces plateformes et relayent les messages du candidat ainsi que les sympathisants du mouvement, nous tenterons de saisir le poids des réseaux sociaux sur dans cette campagne hors norme.

Afin de réaliser notre projet de recherche, nous interrogeront par le biais d’entretiens semi directifs soumis à notre population de recherche ; c’est-à-dire les jeunes volontaires des mouvements « les jeunes avec  proposé aux organisateurs et volontaires des mouvements « jeunes avec Macron » et d’une immersion dans la campagne du candidat Macron.

Notre travail comporte deux objectifs : un premier à court terme qui est de savoir comment la campagne de Macron s’organise autour des réseaux sociaux. Le second qui s’inscrit dans une vision à long terme, se pose la question de savoir si cette campagne organisée sur les réseaux sociaux peut apporter au candidat la victoire.

Notre sujet de recherche est particulièrement d’actualité ce qui nous permet de suivre la campagne en temps réel. Par ailleurs, nous nous confronterons à plusieurs difficultés notamment l’incertitude du scrutin ainsi que l’importance des autres facteurs influençant l’issue de cette présidentielle.