Afin de réaliser notre enquête de terrain sur les représentations du conflit israélo-palestinien en Belgique, nous avons opté pour le focus-group. Il nous semble plus pertinent de réaliser une discussion groupée dans le but de mieux observer les représentations de chacun sur ce sujet.

Lorsque nous commencions à réfléchir sur la réalisation de ce focus-group, une question nous est venue : comment sélectionner, recruter les participants de cette discussion collective ? La littérature scientifique m’a permis de répondre à cette question.

Tout d’abord, il semble plus pertinent de ne pas « choisir » nous-même nos participants, voire ne pas les connaître afin d’éviter de biaiser l’enquête. L’un des principes fondamentaux du focus-group est le suivant : le recrutement des participants doit s’effectuer selon des critères homogènes. Ce critère s’apprécie évidemment en fonction de notre problématique. La constitution du groupe est alors essentielle, il s’agit de faire en sorte qu’aucun facteur ne vienne entraver la prise de parole et la prise de position sur le sujet.

Nous avons donc décidé de réaliser un « pré-recrutement » via un questionnaire numérique constitué de questions ouvertes et de questions fermées à choix multiples. Ce questionnaire est anonyme, court et va à l’essentiel. Le but est pour nous de recruter des personnes volontaires, ayant un avis sur la question et surtout ayant tous (ou presque) des différences de représentations et donc d’opinions. A travers cela, nous cherchons la plus grande diversité pour que les points de vue se confrontent les uns aux autres.

Je me suis donc penchée sur les questions que nous pouvions poser dans ce questionnaire. Une première partie concerne la personne interrogée ; nous cherchons à la connaître. Nous voulons savoir quel est son âge, à quel milieu social elle appartient ou encore quels sont ces activités extra-scolaires (appartenance à une association, un mouvement politique en particulier). Puis dans une deuxième partie, nous avons opté pour trois questions ouvertes sur l’histoire de ce conflit, comme par exemple : « quelle est la date de création de l’État d’Israël ? » ou encore « Pouvez-vous expliquer ce qu’est le sionisme ? ». Grâce à ces questions, nous pouvons déjà reconnaître les personnes qui maitrisent plus ou moins le sujet. Enfin, dans la dernière partie, nous proposons une série de réponses à des questions plus récentes sur le conflit. Et nous concluons par une demande de participation, libre, à notre discussion de groupe.

 

Pour l’heure, nous avons reçu une soixantaine de réponses au questionnaire et une quinzaine de personnes sont volontaires pour la discussion collective. Grâce à ce questionnaire rapide, nous pouvons effectuer une sélection des diverses personnes susceptibles de participer à notre focus-group dans les jours à venir. L’idée reste celle d’obtenir la plus grande diversité lors de la discussion afin de pouvoir apporter des nuances à notre hypothèse de base.