[Groupe 1 – Billet Individuel – Acet Yusuf]

[Groupe 1 – Billet Individuel – Acet Yusuf]

Nous avons comme sujet de recherche la perception des hébergeurs de réfugiés à propos des autorités publiques. C’est un sujet d’actualité et qui est très débattu, du coup, unanimement on a choisi de travailler sur le sujet.

Le thème de notre cours est « le conflit » et nous avons eu un peu de mal à percevoir un conflit là-dedans. Parce qu’en soit, l’autorité publique ne semble pas condamner pas l’hébergement (ce n’est pas dans la loi), bien qu’il y ait des procès actuellement sur ce sujet. (https://www.rtbf.be/info/societe/detail_proces-des-hebergeurs-de-migrants-prison-ferme-et-acquittements-requis?id=10067690)

Toutefois, après des observations sur Facebook dans un groupe fermé d’hébergement citoyenne, on remarque que ça reste un sujet très sensible. Il y a par exemple une volonté de garder confidentiel le nom des réfugiés qu’ils hébergent (en ne citant que la première lettre des prénoms), cela je l’interprète personnellement comme suit ;

  • il y a une méfiance face aux éventuelles personnes (ou peut-être de la police et donc de l’autorité?) qui pourraient rejoindre le groupe pour tenter de découvrir les identités des réfugiés qui ne seraient pas en ordre de papiers ?
  • Peut-être que certaines personnes le font parce que c’est indiqué dans la « charte » du groupe ou alors tout simplement parce que sur toutes les publications c’est comme tel

Sur une autre publication, une des membres raconte une histoire qui serait « vraie » selon elle sur deux adolescents réfugiés en Belgique, et à la fin du poste, elle dit quelque chose qui est très intéressante selon moi : »La solidarité c’est tout ce qu’il nous reste et même ça on essaie de nous enlever. » (le « on » représenterait l’Etat, l’autorité publique?)

Un autre point intéressant qui revient très souvent dans les publications est le secrétaire d’Etat à l’asile et aux migrations Théo Francken (et Charles Michel, le premier ministre, dans une moindre mesure), et dans tous les cas, ce sont des commentaires ou des publications négatives à l’encontre de celui-ci. Il est membre du gouvernement fédérale de la Belgique, il représente l’Etat et donc l’autorité publique.

Cependant, il y a aussi parfois des commentaires ou des publications positifs par rapport à des agents de police notamment (mais est-ce qu’ils peuvent aussi représenter l’autorité publique?) ; une membre du groupe racontant un anecdote sur des réfugiés (qu’elle nomme par « amis ») qui se font arrêter : « … et merci Monsieur l’agent de la Police Fédéral pour votre stylo et votre bout de papier, ca semble anodin mais ca représente beaucoup!!!! » (=elle remercie la coopération d’un des policiers)

En Bref, on voit bien qu’il y a un réel conflit dans la perception des hébergeurs.  Peut-être que les autorités publiques ne perçoivent pas spécialement de conflit dans la solidarité (mais plutôt par rapport aux réfugiés eux-mêmes et à l’état de leurs « papiers »). Et c’est pour ça qu’on a finit par recentrer notre question de recherche sur la perception des hébergeurs. Après ces premières observations (on peut émettre plusieurs hypothèses que je ne citerais pas ici) et des entretiens (questions semi-directifs) plus concrètes avec des hébergeurs, nous allons essayer de déterminer concrètement comment est-ce que ces personnes perçoivent les autorités publiques dans leur hébergement, comment se placent-ils, etc.

C’est un sujet que je trouve très intéressant et qu’on pourrait continuer d’approfondir énormément (si on avait plus de temps et qu’on était pas limité), et avec des trajectoires différentes même (recherche sociologique, psychosociologique, etc)…

 

 

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