[Groupe 1 – Billet individuel – Sebastien Ettekal]

[Groupe 1 – Billet individuel – Sebastien Ettekal]

Nous avons choisi d’étudier, après mûre et longue réflexion, la problématique de la criminalisation des migrants mais aussi la criminalisation de leur accueil par les autorités publiques. Il nous semblait intéressant d’analyser et de comprendre le conflit et les enjeux occasionnés par cette répression politique et policière face à l’initiative et à la solidarité citoyenne qui continue malgré tout à accueillir et à héberger ces migrants en difficulté. Il était primordial pour cela de récolter le témoignage des acteurs directement présents sur le terrain que nous avions choisi, à savoir Bruxelles et plus particulièrement le parc Maximilien. Nous cherchions avant tout de recueillir le sentiment et la perception des citoyens face à cette répression et de savoir si cela avait changé leurs habitudes et les avait découragés dans leurs démarches d’accueil et d’hébergement.

Afin d’arriver à notre fin, nous avons privilégié une démarche qualitative au vu du cas très précis que nous tentons d’étudier. Pour cela, nous nous concentrons sur des méthodes de récolte des données telles que l’observation de terrain et les entretiens qui nous permettent de collecter un maximum d’informations précises et utiles dans le cadre de notre travail.

C’est pourquoi nous nous sommes rendus avec Yusuf directement sur place, au parc Maximilien, afin d’observer le terrain que nous allions étudier de plus près et voir à quoi ressemblaient les conditions et la situation sur place un lundi soir. Il y avait sur place une trentaine ou une quarantaine de personnes issues pour la plupart d’Afrique sub-saharienne, très jeunes d’âge, ainsi que des membres de la plateforme citoyenne venus porter leur aide à ceux-ci. Cependant, nous n’avons pas vu beaucoup d’hébergeurs mis à part une mère et fille qui étaient venues chercher des migrants pour les héberger. Nous avons, de ce fait, décidé d’aller nous présenter et de leur demander si elles étaient d’accord de répondre à quelques questions mais autant celles-ci qu’une membre de la plateforme citoyenne qui se connaissaient à priori plutôt bien étaient réticentes à l’idée de répondre à nos questions et de communiquer une quelconque information. Il existe, en effet, une grande prudence de la part de la plateforme citoyenne et des hébergeurs vis-à-vis des tiers. Ceci était perceptible dès nos premiers contacts. Ils nous ont demandé de passer par le responsable de la plateforme citoyenne, Mehdi Kassou, afin de pouvoir obtenir un entretien ou une quelconque information sur les activités de la plateforme et des hébergeurs.

Malgré tout, nous n’avons pas perdu espoir et avons continué nos démarches et avons poursuivi notre enquête en menant des entretiens et en envoyant des questionnaires à diverses personnes ayant déjà hébergé ou liées à la plateforme. Nous avons mené avec Marie un entretien très enrichissant avec un membre actif de la plateforme citoyenne, Yoon Daix. Monsieur Daix s’occupe de l’accueil des migrants à la Porte d’Ulysse. Nous avons pu recueillir de précieuses informations grâce à cet entretien. Il était intéressant de voir comment les actions des pouvoirs publics étaient paradoxales et antagoniques car d’un côté la Région Bruxelloise attribue des subsides à la Porte d’Ulysse et de l’autre, l’exécutif condamne et criminalise l’immigration. Après l’entretien, nous avons eu droit à une visite des lieux menée par Yoon Daix. Toutes ces données nous permettront de mieux analyser et expliquer sous une forme et des termes scientifiques cette problématique qui est au jour d’aujourd’hui l’un des principaux enjeux de notre société

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