[Groupe 7 – Billet individuel] Alexandre Brusten
Dans le cadre du cours « Méthodes et enquêtes de terrain » avec cette année comme thématique « le conflit », mon groupe et moi avons choisi le sujet suivant : « Est-ce qu’il y aurait un conflit dans la conception et l’expression de l’engagement politique entre les belges de la jeune génération actuelle et la jeune génération des années 68 ? ». Nous l’avons choisi car lors des premiers cours, nous étions dans un contexte d’élections communales en Belgique. C’était une opportunité pour nous de nous poser la question de l’engagement politique en général chez les belges. En particuliers, dans le cadre du cours, on s’est mis d’accord pour élaborer une question de recherche qui comparerait l’engagement politique chez les personnes issues de la troisième génération et leurs petits enfants issus de la génération actuelle de jeunes. Sachant que la littérature était beaucoup plus concentrée sur l’engagement des parents en comparaison avec celui de leurs enfants, j’appréciais cette idée qui me semblait au fond assez originale.
Lorsque j’ai pensé à la composition de l’échantillon, je me suis quand même posé la question de la faisabilité de celui-ci. Vu que nous tentons d’interviewer des personnes ayant été jeunes dans les années 68 et leurs petits-enfants, le choix d’un échantillon au hasard n’était pas envisageable. Effectivement, il aurait été difficile que je trouve des personnes dans des espaces publics ou bien dans la rue qui seraient des personnes âgées accompagnées de leurs petits enfants d’au moins 18 ans. Nous essayons, en effet, d’interroger des petits-enfants qui sont majeurs et qui donc ont le droit de vote, des exigences qui nous empêcheraient donc de mener à bien l’enquête si nous partions sur l’idée d’un échantillon au hasard. C’est pourquoi j’ai proposé à mon groupe de faire appel à des connaissances via les réseaux sociaux, nous avons demandé à plusieurs personnes s’ils étaient enclins à bien vouloir répondre à notre enquête, accompagnés de leurs grands-parents. Là encore je remarquais une nouvelle difficulté. Dans notre groupe de cinq, deux d’entre nous sont français et ne peuvent donc faire appel à leurs connaissances résidant en France, étant donné que mon groupe se focalise sur les générations belges en général. Heureusement, trois d’entre nous sont belges, ce qui permet de combler plus ou moins ce manque de données potentielles. Par après, je comptais demander à ces personnes si des connaissances à eux étaient susceptibles d’être intéressées par notre enquête, j’en reviens ici à utiliser la méthode dite « boule de neige » : demander à des interviewés de me faire part de leur réseau de connaissance qui serait potentiellement intéressé à répondre à mes questions. Cette méthode fut fructueuse lors du premier entretien que nous avons mené, la grand-mère du jeune garçon qui était avec nous lors de l’interview nous a dressé une liste de ses amies qui seraient enchantées de pouvoir nous aider dans notre recherche. Je l’ai remercié chaleureusement étant donné que trouver des personnes à interviewer peut s’avérer parfois difficile, surtout en voyant le peu de temps qui nous reste à l’élaboration de notre sujet de recherche.