[Groupe 7 – Billet individuel] Loris de Giusti
Comme cela fut rappelé par le reste de notre groupe, nous avons choisi d’envisager la thématique du conflit par l’observation de la participation politique belge au travers du prisme des générations, en l’occurrence celles des personnes nées à partir des années 1940 (« génération des grands-parents » ou première génération) et de leurs petits-enfants (troisième génération). Pour cela nous allons donc interroger un panel de ces individus grâce à la méthode des entretiens semi-directifs, et ce à partir de la question suivante : « existe t-il un conflit dans la conception et l’expression de l’engagement politique entre les belges de la jeune génération actuelle et la jeune génération des années 68 ? ».
Les principales difficultés rencontrées personnellement sont surtout issues de mon passé universitaire : ancien étudiant français en droit, j’ai dû m’adapter à la méthodologie et au vocabulaire des sciences sociales, éléments dont j’avais eu peu à faire jusqu’ici. J’ai donc tenté de compenser ces lacunes en apportant ma pierre à l’édifice du mieux que je le pouvais, tant durant l’élaboration de notre cadre d’enquête et que lors de la publication de nos divers travaux sur le site internet et la page Facebook dédiée au cours.
Mon intérêt pour notre enquête est important d’autant plus qu’il est mis en avant par certaines études, telle que « L’engagement politique dans la chaîne des générations » d’Anne Muxel[1], qui dépeint l’individualisation de la société et donc de la participation politique. Les conséquences sont multiples : en plus d’un certain malaise (partagés par toutes les générations) vis-à-vis de la classe politique et dans les institutions, l’auteur constatait déjà, en 2007, que la participation des électeurs français de moins de 35 ans ne représentaient que 21% des votants aux élections présidentielles, contre 54% pour les plus de 50 ans[2]. Il serait donc intéressant de pouvoir constater, dans une moindre mesure, si un tel phénomène s’applique aussi en Belgique, bien que le cadre de notre enquête soit plus modeste : est-ce que les jeunes sont moins impliqués politiquement que leurs aînés ? La définition d’engagement politique a-t-elle changée ? (…)
Pour ce faire, nous procéderons à des entretiens. Si la principale difficulté rencontrée par notre groupe reste le temps, qui impose que nous nous organisions correctement, je rencontre une difficulté personnelle : celle de n’avoir jamais conduit de tels interviews. Ma principale difficulté sera donc d’y participer sans expérience particulière. Je compte cependant sur l’observation du reste de mon groupe afin d’en tirer le plus d’enseignements possible et ce dans le but de ne pas faire déteindre mes lacunes sur la qualité des réponses, qualité dont dépend les résultats de notre enquête.
[1] Muxel, A. (2010). L’engagement politique dans la chaîne des générations. Revue Projet, 316,(3), 60-68. doi:10.3917/pro.316.0060.
[2] Ibid. p.2.