(GROUPE 11) Billet collectif 1 – Appropriation de la ville de Bruxelles par les européens. 

(GROUPE 11) Billet collectif 1 – Appropriation de la ville de Bruxelles par les européens. 

Noms des membres :

  • Thyssens Léa
  • Herman Florence
  • Chikhi Lucile
  • Lessard Olivier
  • Nkolo Edibi Brice

I. Le sujet / sous-thème :

  • Le sujet : Appropriation de la ville de Bruxelles par les européens. 
  • Sous-thème : Engagement / politisation en dehors du vote. 

La question de recherche :

  • En quoi la participation dans la ville peut-elle constituer une forme de mobilisation pour les Européens à Bruxelles?

Le(s) cas d’étude / la population : Européens à Bruxelles s’engageant dans la vie politique communale.

Concernant la population étudiée, nous avons décidé de nous concentrer sur une population large comprenant les personnes immigrées et expatriées uniquement issues de pays européens. Nous retiendrons que le terme expatrié “suppose une installation non-définitive motivée par le travail” (Traversac, 2022).Les expatriés sont en effet perçus comme des personnes éduquées qui (dans notre cas) viennent à Bruxelles non pas par besoin, mais dans un but professionnel. Et le terme immigré résulte d’une migration, ce qui se définit comme étant “le déplacement d’un être humain ou d’une population d’un lieu (pays, région) à un autre, éventuellement pour s’y établir. Ce déplacement d’un endroit à un autre a parfois un caractère temporaire, alors que dans d’autres circonstances il est ressenti par les acteurs concernés comme définitif” (Forlot, 2020). D’une certaine manière, l’expatriation représente une sorte d’immigration « positive » Gatti, 2009). Enfin, nous nous attendons à ce que notre échantillon représente un groupe largement homogène en termes de classe sociale.

II. Concepts, auteur.ice.s/ travaux ou références utiles (3-5)?

  1. Concepts :

À la lecture de sources scientifiques, certains concepts ont déjà pu être identifiés. Tels que : 

  • La participation : l’utilisation fréquente de la notion de participation dans les ouvrages scientifiques, peut « s’expliquer parce qu’elle désigne des manières possibles de mettre en œuvre l’idéal démocratique et le principe d’égalité des citoyens, en insistant sur l’impératif que les « gens d’en bas » puissent peser sur les décisions qui les concernent » (Bresson, 2014). Ainsi plusieurs types de participation vont être établies, la participation comme action publique,la participation comme action collective et la participation comme mobilisation (Bresson, 2014). Dans notre étude, nous nous attendons à une manifestation de la participation, plus ou moins active, à travers la mobilisation. 
  • Socialisation : La socialisation est un processus de transmission de normes, valeurs et pratiques intériorisées et propre à un groupe  puisque tous les groupes ne partagent pas les mêmes valeurs. Ce processus assure le contrôle social et l’intégration sociale (Ray, 1968). Lorsque cette socialisation concerne le domaine du politique, c’est le concept de la « socialisation politique ». (Ray, 1968). Le groupe social de l’individu est important dans sa socialisation politique. Son environnement/son lieu de travail est un milieu majeur de la socialisation secondaire de la population étudiée. Côtoyer un certain groupe permet l’adoption d’un habitus propre à ce groupe et par conséquent, l’adoption de certaines normes, valeurs et pratiques et notamment d’une certaine façon de s’engager politiquement (Bourdieu, 2000). Par exemple, lors de nos entretiens, si plusieurs personnes travaillent au sein des institutions européennes, ou sont d’un même groupe d’expatriés, elles auront de grandes chances de partager les mêmes valeurs et sentiment d’appartenance à une certaine classe sociale. La socialisation politique permet d’expliquer les comportements politiques d’un individu. Elle permet aussi l’intégration à une culture politique qui rassemble les membres du groupe autour d’attitudes politiques. Il y a, selon Prasanta Ray, deux éléments constitutifs du comportement politique : l’orientation politique et la participation politique (Ray, 1968). Dans notre cas, c’est la participation politique qui nous intéresse. La littérature aborde la socialisation au travail comme la socialisation organisationnelle. Nous pensons que cela s’éloigne de notre sujet car elle semble plus relever des sciences managériales que des sciences sociales. 
  • Appartenance: L’appartenance réfère au sens de faire partie d’un groupe socialement constitué. Cette appartenance reflète l’interconnexion et l’attachement qui sous-tendent les sociétés humaines. Ce sentiment est subjectif et ouvert, c’est-à-dire qu’il exprime la socialisation et l’expérience vécue d’un individu et peut s’exprimer envers différentes entités et collectivités, comme un lieu physique ou social ou un système de valeur et de normes (Wessendorf, 2019). Surtout, ce sentiment n’a pas besoin d’être parfaitement cohérent pour exister; des sentiments d’appartenances multiples et parfois conflictuels peuvent cohabiter au sein d’une même personne. L’utilité analytique du concept à notre enquête est double. Le sentiment d’appartenance traduit d’abord un sentiment d’inclusion ou d’exclusion et d’avoir un certain nombre de droits au sein du groupe (entitlement), comme celui de participer à la vie de la collectivité (Skey, 2014). Ensuite, la position d’un individu face à son sentiment d’appartenance n’est pas que passive; l’appartenance est activement forgée à l’aide d’actes d’appartenances qui visent à affirmer ou produire une identification à la collectivité (Yörükoğlu, 2020).
  • Mobilisation (politique) : La mobilisation représente une forme de participation politique où un entrepreneur politique tente d’encourager et de modifier la participation politique d’autrui (Caramani, 2017). À l’inverse de l’action collective, il s’agit généralement d’une forme de coproduction de la politique plutôt qu’une forme de contre-pouvoir (Bresson, 2014). La mobilisation commence généralement avec une impulsion externe: une institution, un élu, un parti ou un mouvement invite la population à la participation politique. Si elle s’exerce généralement dans un cadre collectif, elle commence néanmoins avec une réflexion individuelle sur le meilleure manière de contribuer au fonctionnement de la société. Elle incite les citoyens en tant qu’ habitants-usagers de la ville à réfléchir à leur propre employabilité dans ce fonctionnement.
  1. Bibliographie :

Bourdieu P, (2000). Esquisse d’une théorie de la pratique. Paris, éditions du seuil 

Bresson M, (2014) . « La participation : un concept constamment réinventé », Socio-logos 9

Caramani, D. (2017). Comparative politics (Fourth edition.). Oxford University Press.

Forlot, G. (2007). Avec sa langue en poche: Parcours de Français émigrés au Canada (1945-2000). Louvain-la-Neuve : Presses universitaires de Louvain.

Gatti E. (2009). Définir les expats : le cas des immigrés hautement qualifiés à Bruxelles. Brussels studies. https://doi.org/10.4000/brussels.683

Mazeaud, A. & Talpin, J. (2010). Participer pour quoi faire ? Esquisse d’une sociologie de       l’engagement dans les budgets participatifs. Sociologie, 1, 357-374. 

Rozanska, J. (2011). Les fonctionnaires polonais de l’Union européenne à Bruxelles: analyse d’une communauté émergente. Migracijske i etničke teme, vol. 27, no 2, p. 263-298. https://hrcak.srce.hr/file/110548

Skey, M. (2014). « How Do You Think I Feel? It’s My Country »: Belonging, Entitlement and the Politics of Immigration. The Political Quarterly (London. 1930), 85(3), 326‑332. https://doi.org/10.1111/1467-923X.12094

Traversac A.S, (2022) « Citoyenneté et mobilité : l’exercice de la citoyenneté par les citoyens installés à l’étranger », La Revue des droits de l’homme, 22 | 2022,

Wessendorf, S. (2019). Migrant belonging, social location and the neighbourhood : Recent migrants in East London and Birmingham. Urban Studies (Edinburgh, Scotland), 56(1), 131‑146. https://doi.org/10.1177/0042098017730300

Yörükoğlu, I. (2020). Acts of Belonging in Modern Societies : Sexuality, Immigration, Citizenship. Springer International Publishing https://doi.org/10.1007/978-3-030-45172-1

Ray, P. (1968), Political Socialisation, The Indian Journal of Political Science, 29(2), 135–142.

III. Collecte de données : quelles sont les données que vous souhaitez collecter, où se trouvent-elles?

Les données que nous souhaitons collecter concernent la participation politique en dehors du vote des Européens à Bruxelles. L’objectif est d’identifier comment ces derniers s’engagent dans la ville en fonction de leurs relations avec celle-ci. Les données que nous souhaitons collecter  pourraient comprendre:

  • Comment s’engage la population en dehors du vote ?
  • Quelles sont leurs motivations?
  • Selon quelle identité (participant actif? “Invité” en Belgique? Européen?…)
  • S’engagent-ils par socialisation, par intérêt ou engagement ancré?
  • Se seraient-ils engagés de la même façon et pour la même cause dans leur pays d’origine? 
  • Est-ce que l’engagement pour cette cause vous procure un sentiment d’appartenance à ce groupe ou à la ville? 

Nous espérons trouver ces réponses de part les entretiens que nous mènerons auprès des européens, immigrés et expatriés, à Bruxelles. Les données dont nous avons besoin doivent être riches en détails et en diversité et reflètent des expériences personnelles complexes. Les entretiens constituent ainsi une méthode de collecte adaptée à ce type de données.

IV. Méthodes de collecte : comment obtenir les données/ le matériau empirique ?

MéthodeMéthode principale/secondaire ?Lieu/source ? Nombre et nature des contacts existants / à établir ?Quantité/ nombre d’unités
Observation  Secondaire Dépendant de la faisabilité; mais potentiellement dans les associations; commune Etterbeek 1 observation/ par personne(si faisable) 
EntretiensPrincipaleType d’entretiens :   semi-directif Potentiellement: dans les associations suivante:Eu Cycling Group In’ EtterbeekBrussels Voice 2 par personnestotal: 10
Focus groups
 Non 
xx
Questionnaires Nonxx  
Sources (primaires) : écrites, audio, vidéos, réseaux sociauxSecondaireDocuments écrits provenant des associations (lettre reçue de la commune d’Etterbek pour inviter à la participation citoyenne des résidants étrangers) Site web des associations: Eu Cycling Group (https://eucg.eu/about/)In’ Etterbeekhttps://etterbeek.brussels/fr/actualites/participation/2021-03-16/entrez-dans-la-communaute-inetterbeek Brussels Voice https://brusselsvoice.commissioner.brussels/-gives-non-belgian-residents-a-voice À l’heure actuelle, nous avons trois sites web et une lettre écrite. L’objectif est d’accumuler les documents disponibles lors de nos visites dans les associations.       
Autre(s), préciserX XX

V. Méthodes de traitement et analyse des données : comment allez-vous organiser et analyser les données ? Si pertinent (traitement quanti), quel logiciel allez-vous utiliser ?

Pour organiser et analyser nos données, nous comptons utiliser les retranscriptions manuelles  des entretiens et suite à cela, entamer une analyse..

VI. Difficultés anticipées (langues, accès, autres ?) et comment les surmonter?

Nous avons effectivement anticipé plusieurs difficultés: 

  • Accès: difficulté d’accès à des documents écrits internes aux associations, difficulté des membres à partager ces informations. 
  • Difficulté à convenir d’un entretien: difficulté pour la population ciblée à nous accorder du temps pour un entretien. 
  • Interprétation des résultats: Si dans les résultats il y a trop de disparités dans les réponses des personnes interviewées. Par exemple, s’il y a beaucoup plus d’expatriés que d’européens qui ne le sont pas. Les réponses peuvent varier de manière significative. 

Comment les surmonter? 

  • Accès aux données: Envois de mails réguliers, faire nos propres recherches via des groupes Facebook, les sites web, contacter les secrétaires d’association, etc. 
  • Convenir d’un entretien: Contacter le plus de personnes possibles pour augmenter les chances d’obtenir un entretien et d’une date pour échanger. Pour le moment, nous avons comme objectif de contacter 30 personnes. Effectuer un suivi insistant mais poli des demandes d’entretiens, etc. 
  • Interprétation des résultats: Bien définir la population dès le début de l’enquête. Si l’on constate des différences trop marquées dès le début, alors nous établirons une stratégie pour contrebalancer cet effet et se concentrer sur l’une des deux sous catégories de l’échantillon.  

VI. Calendrier de travail et division du travail au sein du groupe : tâches à effectuer, par semaine, jusqu’à remise du rapport final.

Mois Semaine Tâches (incluez-les toutes de façon exhaustive et précise : prise de contact, passage de questionnaires, réalisation d’entretiens, analyse de contenu, etc.)
Mars 26 (08/03) JJ : tâches à effectuer  
 27 (16/03) Rédaction de la demande d’entretien
Avant 19h: envoi d’une version consolidée du guide d’entretien
 28 (23/03) Consolidation de la demande d’entretien et envoi des courriels
 29 (30/03) Suivi des demandes d’entretiens
Début des entretiens (objectif d’une par personne) 
Avril 30  Suite des entretiens (une par personne)
Début de la retranscription
 31 Conclure les derniers entretiens
Fin de la retranscriptionDébut de l’analyse de contenu
 32 (20/04) Fin de l’analyse de contenu
Partage des résultats avec le groupe et compte-rendu
 33 (27/04) Rédaction du billet de blogue 2 + Élaboration du PPT
PRÉSENTATION
Mai 34 (04/05) PRÉSENTATION

Répartition du travail par membre du groupe (quantités de questionnaires / entretiens / tâches)

Nom  Tâches 
FlorenceRecherche des sources scientifiques et des concepts.
Rédaction et correction du guide d’entretien.
Support pour les entretiens si nécessaire.
Retranscription des entrevues (2).
Analyse et comparaison des entrevues.
Création du PPT.
LéaRecherche des sources scientifiques et des concepts.
Contacter EU Cycling Group.
Passer en entrevue les membres du groupe contacté avec support d’un membre de l’équipe de préférence (3-4).
Retranscription des entrevues (2).
Rédaction du rapport.
LucileRecherche des sources scientifiques et des concepts.
Contacter Brussels voice.
Passer en entrevue les membres du groupe contacté avec support d’un membre de l’équipe de préférence (3-4).
Retranscription des entrevues (2).
Rédaction du rapport.
BriceRédaction et correction du guide d’entretien.
Support pour les entretiens si nécessaire.
Retranscription des entrevues (2).
Analyse et comparaison des entrevues.
Création du PPT.
OlivierRecherche des sources scientifiques et des concepts.
Contacter “In’Etterbeek” pour demander des entretiens et vérifier si possibilité d’observation sur place.
Passer en entrevue les membres du groupe contacté avec support d’un membre de l’équipe de préférence (3-4).
Retranscription des entrevues (2).
Rédaction du rapport.

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