Groupe 1 : Billet personnel de Marie Ugeux

Groupe 1 : Billet personnel de Marie Ugeux

J’ai décidé d’orienter mon billet personnel autour des réactions citoyennes que l’on a reçues jusqu’à présent, car je pense que celles-ci sont au cœur de notre travail, dans le sens où nous cherchons à comprendre la perception que se font les hébergeurs de la situation actuelle sur l’accueil migratoire à Bruxelles. J’avais beaucoup d’attentes face à ce travail, car c’est un sujet très intéressant et qui est au cœur de l’actualité, non seulement Belge mais aussi Européenne et internationale.

Je m’étais déjà construite une certaine opinion sur le conflit qui existe entre la criminalisation des migrants que véhiculent d’une certaine manière les autorités publiques à travers leurs politiques plus répressive, et la volonté personnelle de centaines d’individus d’aller au delà de cette criminalisation en accueillant, hébergeant, nourrissant, aidant des réfugiés. Cette représentation que j’ai n’a fait que se confirmer au cours des recherches que l’on a porté sur le sujet et à travers les rencontres que l’on a eus. Nous avons déjà reçu environ 5 questionnaires, nous avons eu l’occasion d’assister à une conférence organisée par Amnesty portant sur « l’hospitalité, un devoir universel ? » dans le contexte de l’accueil, nous avons pu assister à des discussions entres hébergeurs, nous rendre au parc Maximilien, à la Porte de Ulysse et visiter son centre, écouter les récits de certain citoyens actifs dans l’hébergement. Dans les discussions, les questionnaires, une chose ressort presque à chaque fois : Le délit de solidarité n’existe pas, car le délit ne s’associe pas avec la solidarité, au contraire ces deux termes s’opposent. Il y a aussi un sentiment qui se démarque de toute chose qui est de dire que malgré l’augmentation des politiques répressives du gouvernement, la solidarité et la volonté d’apporter son aide ne diminue pas, au contraire celle-ci ne fait que se renforcer. C’était l’une de nos hypothèses au début de notre travail, de penser que les techniques plus répressives du gouvernement (que l’on illustre à travers les procès de citoyens, les « raffles » comme souvent utilisé par les citoyens pour décrire les actes des policiers au parc Maximilien, les contrôles, les visites à domicile) pourraient conduire à une régression de l’aide.

Je pense également que c’est un travail très enrichissant au niveau des rencontres, de l’écoute de ce que les citoyens hébergeurs ont à dire. Nous avons eu la chance de nous entretenir pendant plus d’une heure avec l’un des fondateurs de la plateforme citoyenne, qui travaille également à la Porte de Ulysse, le centre d’hébergement pour les réfugiés. C’était une rencontre très riche qui nous a permis de plonger au cœur de la thématique, de la découvrir sous toutes ses formes, et d’aller encore plus loin que ce à quoi nous nous attendions. Nous avons aussi eu l’occasion de visiter le centre en lui même, de rencontrer les bénévoles, et d’observer le fonctionnement de ce centre.

Je pense que pour analyser un sujet de la sorte, il n’y a rien de plus enrichissant que de se rendre directement sur le terrain. De plus, s’intéresser aux citoyens est primordial puisqu’ils sont au cœur de l’entraide, ce sont eux les acteurs de premier plan, ce sont eux qui cherchent à comprendre ce que vivent les réfugiés, et qui sont prêt à investir beaucoup pour apporter ne serait ce qu’une petite contribution. C’est pourquoi ce travail me tient personnellement à cœur

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